GREELEY ESTATES - Go West Young Man, Let The Evil Go East (Ferret/La Baleine) - 18/06/2008 @ 09h23
On a tous nos petits moments de faiblesse. Pour certains, ce sera d'aller engloutir un demi-sauciflard avant de passer à table alors qu'on s'était juré de pas grignoter entre les repas. Pour d'autres, ce sera se dire en soirée "toi, t'es ma dernière bière et puis j'attaque la flotte" pour finir au vodka-Cointreau à 8 heures du matin. Et pour moi, c'est de réussir à kiffer la vibe avec un skeud aussi putassier et calibré qu'est ce troisième opus de Greeley Estates. Quoiqu'en fait je me coltine aussi les deux premiers exemples. Oui, certains sont plus faibles que d'autres...
Car en effet, Greeley Estates combine tout l'attirail du groupe destiné à faire remuer dans les culottes des emokids. Alors certes, ils ont de sacrées faces de cake, et quand on sait que leur bassiste vient de se tirer pour poursuivre son apprentissage en coiffure, on peut à juste titre rire sous cape. Okay, leur emo metalcorisé est très loin d'avoir inventé le fer à lisser. Vous pourriez m'affirmer que les cabotinages vocaux du chanteur méritent un sacré réajustement à grands coups de latte dans la tronche que je comprendrais. Mais j'abdique, j'en suis pas rendu au point d'aller faire du playback avec ma pomme de douche mais faites gaffe, ça pourrait vous arriver, et ça serait bien la honte.
Ce sera pas forcément les références les plus justes ni les plus méritées, mais les plus parlantes. Mais voyez en Greeley Estates un mix à différents dosages entre Underoath, Every Time I Die et les Blood Brothers. Les premiers pour leur emo/metalcore "destructuré-mais-pas-trop" et les quelques légères touches &lectroniques, les seconds pour les riffs hardcore'n roll qui font taper du pied, et les derniers pour les quelques passages "j'aime chanter après avoir encaissé un coup de boule dans les burnes". Maintenant ça révolutionne rien mais c'est bien efficace. Sans doute grâce à la volonté du groupe de balancer de la moshpart bien nerveuse à toutes les sauces (sous un riff mélodique/sur un soli/sous un refrain niaiseux/sur un tapping/tout nu dans l'escalier), y'en a même une entendue sur le dernier Out For The Count, je suis sûr que la comparaison leur fera plaisir. Impact maximum donc, bien boosté par une production propre mais puissante servie par Cory Spotts (Job For A Cowboy ou BlessTheFall).
Après vocalement certains tics auraient sans doute saigné mes oreilles si le chant n'avait pas été aussi maîtrisé. Certes, c'est hyper exagéré, le timbre est plutôt bateau et entendu un paquet de fois dans le genre, mais le loustic fait preuve d'une sacrée versatilité, digne de celle de Daryl Palumbo quand il officiait chez Glassjaw. Après certains refrains réussissent l'exploit d'être géniaux tellement ils dégoulinent de niaiserie par tous les orifices, comme celui d"If We Are Going Out, Let's Go Out in Style", que je suis absolument certain d'avoir déjà entendu sur un truc R'n'B ricain hyper connu. Souci de taille: impossible de remettre un nom sur le tube en question. Un colissimo rempli de bisous à quiconque éclairera ma lanterne, le titre est dispo sur leur myspace. Car en attendant j'en dors plus...
Le principal souci sera la longueur de l'album, 14 titres chez eux ça fait trop, et après un gros début d'album l'efficacité retombe. Faudra pas qu'ils hésitent à élaguer quelques titres plus tard. Et tant qu'ils y seront, ils en profiteront pour aussi élaguer les noms à rallonge des chansons, LA plaie à recopier quand il n'y a pas de tags sur le CD promo. Bref un disque de plus qui n'apporte rien, avec autant de caractère qu'une émission présentée par Daniela Lumbroso, voilà typiquement le genre d'albums kleenex que j'aurai oublié dans six mois. Mais merde, en attendant, Carpe Diem!
Leur EP était déjà pas top mais sur ce disque, il se sont clairement ramassés. Ils ne valent pas mieux qu'Aiden.
Youpimatin Membre enregistré
Posté le: 18/06/2008 à 16h09 - (58434)
ça sent le vécu les exemples cités dans le 1er paragraphe... jamais essayé la Vodka-Cointreau mais ça doit faire la vaisselle, déoucher les chiottes et faire repousser les cheveux comme truc, non ?
Crown_Me Membre enregistré
Posté le: 18/06/2008 à 23h26 - (58453)
Bah deux verres je sais que ça passe, mais un de plus je suis sûr que c'est lavage d'estomac assuré!
Electronica Membre enregistré
Posté le: 03/06/2009 à 17h46 - (71706)
Je sais pas ou vous piochez vos infos mais le bassiste du groupe "Telle" c'est barré pour rejoindre le groupe "The Word Alive" :D
Excellent album :)
Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site
Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs.
S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos
Car en effet, Greeley Estates combine tout l'attirail du groupe destiné à faire remuer dans les culottes des emokids. Alors certes, ils ont de sacrées faces de cake, et quand on sait que leur bassiste vient de se tirer pour poursuivre son apprentissage en coiffure, on peut à juste titre rire sous cape. Okay, leur emo metalcorisé est très loin d'avoir inventé le fer à lisser. Vous pourriez m'affirmer que les cabotinages vocaux du chanteur méritent un sacré réajustement à grands coups de latte dans la tronche que je comprendrais. Mais j'abdique, j'en suis pas rendu au point d'aller faire du playback avec ma pomme de douche mais faites gaffe, ça pourrait vous arriver, et ça serait bien la honte.
Ce sera pas forcément les références les plus justes ni les plus méritées, mais les plus parlantes. Mais voyez en Greeley Estates un mix à différents dosages entre Underoath, Every Time I Die et les Blood Brothers. Les premiers pour leur emo/metalcore "destructuré-mais-pas-trop" et les quelques légères touches &lectroniques, les seconds pour les riffs hardcore'n roll qui font taper du pied, et les derniers pour les quelques passages "j'aime chanter après avoir encaissé un coup de boule dans les burnes". Maintenant ça révolutionne rien mais c'est bien efficace. Sans doute grâce à la volonté du groupe de balancer de la moshpart bien nerveuse à toutes les sauces (sous un riff mélodique/sur un soli/sous un refrain niaiseux/sur un tapping/tout nu dans l'escalier), y'en a même une entendue sur le dernier Out For The Count, je suis sûr que la comparaison leur fera plaisir. Impact maximum donc, bien boosté par une production propre mais puissante servie par Cory Spotts (Job For A Cowboy ou BlessTheFall).
Après vocalement certains tics auraient sans doute saigné mes oreilles si le chant n'avait pas été aussi maîtrisé. Certes, c'est hyper exagéré, le timbre est plutôt bateau et entendu un paquet de fois dans le genre, mais le loustic fait preuve d'une sacrée versatilité, digne de celle de Daryl Palumbo quand il officiait chez Glassjaw. Après certains refrains réussissent l'exploit d'être géniaux tellement ils dégoulinent de niaiserie par tous les orifices, comme celui d"If We Are Going Out, Let's Go Out in Style", que je suis absolument certain d'avoir déjà entendu sur un truc R'n'B ricain hyper connu. Souci de taille: impossible de remettre un nom sur le tube en question. Un colissimo rempli de bisous à quiconque éclairera ma lanterne, le titre est dispo sur leur myspace. Car en attendant j'en dors plus...
Le principal souci sera la longueur de l'album, 14 titres chez eux ça fait trop, et après un gros début d'album l'efficacité retombe. Faudra pas qu'ils hésitent à élaguer quelques titres plus tard. Et tant qu'ils y seront, ils en profiteront pour aussi élaguer les noms à rallonge des chansons, LA plaie à recopier quand il n'y a pas de tags sur le CD promo. Bref un disque de plus qui n'apporte rien, avec autant de caractère qu'une émission présentée par Daniela Lumbroso, voilà typiquement le genre d'albums kleenex que j'aurai oublié dans six mois. Mais merde, en attendant, Carpe Diem!
Rédigé par : Crown_Me | 13.5/20 | Nb de lectures : 10489