"Quatorze titres, quarante minutes... faites le calcul".
Voilà ce qu'ils nous disent dans le dossier de presse. Nom de dieu, je saurais pas que c'est du Punk que je l'aurais deviné (quelle perspicacité... vous en conviendrez ! ).
Mais reste encore à savoir à quel "genre" de pounks nous avons affaire : Punk à chien, punk à roulette, punk pop, Fake punk, Punk à double pédale ?
En réalité, c'est un peu un mélange de tout cela que l'on retrouve dans ce "The Vertigo Chronicles" de GRAVITY SLAVES. Troisième essai des Orléanais, cet opus fait suite à un premier album "Come Down" sorti en 2001 puis "Dust" en 2006.
Le groupe a donc parcouru du chemin, tout autant sur les routes que dans l'approche de sa musique et de ses instruments.
L'artwork est plutôt classique mais je dois dire qu'il m'a vraiment interpellé et bien que le concept "Rorchard" ait été maintes fois utilisé, cela procure toujours son petit effet.
La violence est assez tempéré sur cet album, et bien que le groupe ait toujours eu une facette très mélodique, dès la fin du premier morceau, le tempo ralentit considérablement et on se retrouve avec des titres mid tempos beaucoup moins agressifs.
Donc bon, si vous aimez que cela cartonne vraiment et que cela soit du "Tchoum Ka Tchoum Ka" à longueur de chansons, vous allez être assez déçu.
On passe donc plusieurs morceaux avant de retrouver la patate sur "Homeless" après plusieurs minutes, certes assez sympa, mais qui ne te laissent pas sur le cul.
J'avais bien aimé la précédente livraison du groupe qui sans m'avoir mis une trempe phénoménale m'avait tout de même bien calmé.
Je regrette donc un certain manque de dynamisme dans ces premiers morceaux... peut-être suis-je trop attaché au punk qui tache (Carmaux ! Carmaux !Carmaux !).
Attention chers amis, il reste bien sûr des morceaux très efficaces qui feront très mal en live quand ils seront joués (et c'est certainement déjà le cas puisque le groupe n'est pas avare de dates) et je ne doute pas non plus que ces premiers morceaux plairont beaucoup à certains auditeurs.
Mais le groupe est meilleur selon moi quand il trace sa race.
"Toxic" est pour moi par exemple la meilleure illustration de ce que je viens de dire. Le morceau est direct, très bien écrit et vous fera passer par tous les stades nécessaire à un bon défoulement sur le dance floor.
"Distorted life" arrive lui aussi quelques minutes plus tard à nous faire surgir de nos rockin'chair pour refaire notre crête et repartir de plus belle dans le pogo. Vraiment dommage que ces morceaux arrivent sur le tard ! Ils auraient vraiment donné de la pêche à ce début d'album qui démarre de façon trop timorée.
Et ça continue juste après avec "Mosey" qui avec ses 1min33s fait pas semblant niveau bourrinage !
"Moon RDV", "Citizen" continuent de bien pimenter cette fin d'album avant que "Fuckin Tie" ne vienne terminer de façon épique et progressive cet album avec ses 4min21s de distorsions mélancoliques. Le groupe prend le temps sur cette chanson, et on se réjouit de constater que lorsqu'ils veulent s'arrêter pour présenter avec patience une musique toute en nuance, ils peuvent aussi avoir du talent.
Un album assez varié dans les ambiances donc, qui ne satisfera pas complétement les amateurs d'Emo Punk pas plus que les fans de Thrasho Punk. Mais ceux qui n'aiment pas les albums monolithiques trouveront certainement dans cette nouvelle livraison des GRAVITY SLAVES un album fort agréable à écouter.


Rédigé par : pamalach | 12/20 | Nb de lectures : 11835