Grave Digger est certainement l'un des combos de heavy les plus productifs, qui en plus d'être régulier dans la parution de ses sorties, arrive à maintenir une qualité musicale très honorable album après album. En attendant la sortie de leur 15ème production (prévue pour la fin août), le groupe vient de sortir un EP 6 titres, l'objet de cette chronique.

Dans le détail, «Home at Last» propose un tout nouveau morceau, celui éponyme, un titre non retenu pour la version définitive de leur futur galette («Rage of the Savage Beast»), la composition ayant servi d'hymne pour la précédente édition du Wacken Open Air («Metal will never die»), ainsi que 3 pistes lives issues de la prestation donnée par le groupe lors de ce même Wacken (il faut noter que ces 3 titres étaient déjà présents sur leur dernier DVD, «The Clans are still Marching»).

Alors que vaut cet EP ? Et bien pour être franc, je dirais qu'il est tout juste moyen, ni bon ni mauvais. D'un point de vue compos, le titre «Home at Last» fait bonne impression, un mid-tempo solide au refrain enjoué, bien porté par des chœurs comme seuls les allemands savent en faire. Avec ses riffs saillants, soutenant la voix toujours aussi rugueuse et rocailleuse de Boltendahl, on obtient un bon 'single' made in Grave Digger. Par la suite, «Rage of the Savage Beast» paraît plus fade et quelconque, un titre lent et très basique au refrain trop conventionnel. On comprend pourquoi il n'a pas été retenu pour l'album, il aurait juste servi à faire du remplissage. Un peu meilleur, l'hymne «Metal Will Never Die» manque tout de même d'accroche pour moi, ces chœurs sont (trop) discrets, je suis moyennement conquis par ce qui est produit.

Les 3 titres live couvrent chacun une décennie de carrière du groupe, dans le désordre chronologique, puisque c'est d'abord le récent «Ballads of a Hangman» qui est proposé (extrait de l'album du même nom), un morceau plutôt speed dont je trouve que le refrain fait un peu 'flop' en live. S'en suit le plus connu «Excalibur» (composé à la fin des 90's), un de ces titres presque indispensable à tout concert du groupe et enfin bien entendu le classique de chez classique «Heavy Metal Breakdown» (on remonte dans le temps, en 1983/84), morceau indissociable du répertoire du fossoyeur. En attendant la nouvelle longue production du groupe, on se contentera de cet EP pas très mémorable, que seuls les fans les plus acharnés de Grave Digger achèteront. Pour les autres, patientez sagement jusqu'à la sortie de «Clash of the Gods».




Rédigé par : gardian666 | Petit amuse-gueule/ | Nb de lectures : 12576