GRAVEWORM – Engraved In Black (Nuclear Blast/M10) - 09/07/2003 @ 10h30
Dès les premières notes de l’album on se rend compte qu’on n’a pas à faire à un groupe de débutants. Graveworm signe là avec Engraved in black son quatrième album et inutile de dire qu’il maîtrise parfaitement son sujet. Le groupe œuvre dans le black sympho et a (malheureusement) longtemps été considéré comme un éternel outsider. Pourtant il avait sorti en 1999 un chef d’œuvre du genre : as the angel reach the beauty. L’album suivant m’avait un peu laissé sur ma faim, c’est donc avec un profond émoi que j’ai entamé l’écoute de ce nouvel opus. Et bien je ne suis pas déçu, le premier morceau donne un aperçu de ce que sera le reste de l’album : un mélange puissant de synthés grandiloquents, de guitares à la fois agressives et mélodiques et de vocaux torturés. Le chanteur Stefan Fiori (un cousin de notre Patrick national ?) hurle à gorge déployée et excelle aussi bien dans les cris aigus que dans les parties plus caverneuses, les modulations de sa voix tour à tour gutturale ou hurlée sont un des atouts non négligeables de l'album. Celle ci est parfois doublée sur certains titres « renaissance in blood », ce qui permet de superposer les deux styles de chant pour le plaisir de nos oreilles.
Si la musique du groupe s’est relativement durcie par rapport aux productions passées, cela ne signifie pas pour autant que les atmosphères sont passées à la trappe. On retrouve toujours ces influences celtiques (pourtant le groupe est italien) regroupées ici dans l’instrumental « thorns of desolation » qu’on jurerait tout droit sorti de la BO de Braveheart, cornemuse à l’appui. Les neuf morceaux proposés sont très accessibles, le compteur ne restant jamais longtemps bloqué dans le rouge, les parties calmes et violentes s’enchaînent sans mal et permettent à l’auditeur de mieux s’imprégner des mélodies. Le meilleur exemple est le morceau « abhorence » qui regorge de surprises avec ces petites rythmiques thrash que viennent soutenir les nappes de synthés.
Les deux guitaristes assènent des riffs black, parfaitement mis en valeur par une production sur mesure (merci Andy Classen), et alternent avec des passages plus mid tempo permettant ainsi à la basse de se faire entendre (drowned in fear) et aux synthés de s’exprimer plus amplement par quelques petites lignes mélodiques simples mais efficaces. Les sons utilisés par ce dernier sont nombreux et le sont toujours à bon escient, j’en veux pour exemple l’imitation d’orgue sur les quelques mesures de « legions unleashed », tournure sympathique que n’aurait pas renier notre maître à tous king diamond. Tous les morceaux sont riches en changements de rythmes, le piano n’hésitant pas à faire le break (Beauty of malice) avant que le tout reparte via quelques roulements habiles de la part du batteur. Le gaillard sait se montrer sobre dans les moments les plus calmes mais n’hésite pas à blaster sévèrement quand ses acolytes déchaînent la furie.
Comme à sa grande habitude le groupe propose une reprise, après s’être frotté aux groupes cultes du métal (Helloween et Maiden) il a ce coup ci choisi de reprendre un groupe plus mainstream :REM et son excellent loosing my religion. Graveworm fait parti des groupes qui lorsqu’ils font des reprises, les adaptent à leur sauce et ne se contentent pas de tout refaire à l’identique. Le morceau est donc méconnaissable, seuls les quelques notes d’intro et la ligne de chant sur le refrain rappelle l’origine du titre, bizarre au début mais de plus en plus appréciable au fil des écoutes. Il semblerait que ce morceau ne soit pas disponible sur la version définitive de l’album pour d’obscures raisons de droits d’auteurs ; les plus chanceux pourront néanmoins se consoler avec la version limitée de l’album qui inclura la reprise des pet shop boys « it’s a sin » (vont ils faire mieux que gamma ray avec ce morceau ?).
Avec ce nouvel effort et sa nouvelle maison de disque j’espère que Graveworm aura le succès qu’il mérite. Au niveau visuel, le groupe a cessé d’utiliser les images belles mais légèrement kitshs de femmes dénudées et a opté pour un beau petit cimetière sur fond d’église (ah black métal quand tu nous tient !) Ce groupe est loin d’être un clone de cradle of filth (comme cela a été dit par de mauvaises langues). Le style veut qu’il soit plus proche de ce groupe que de darkthrone, est ce une raison valable pour passer à côté ?


Rédigé par : Dark Tranquilou | 16.5/20 | Nb de lectures : 8959




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Commentaire
Clayman
Invité
Posté le: 09/07/2003 à 13h21 - (4353)
Je trouve l'album précédent "Scourge of Malice" nettement plus sympa de plus la reprise de Fear of the dark qui y figure est géniale.

Belila
Invité
Posté le: 12/07/2003 à 02h07 - (4387)
Un album daubé comme d'hab' je trouve, j'aime vraiment pas Graveworm... puis la reprise de REM est risible à souhait.

Belila
Invité
Posté le: 12/07/2003 à 02h07 - (4388)
Un album daubé comme d'hab' je trouve, j'aime vraiment pas Graveworm... puis la reprise de REM est risible à souhait.

mydrin
Invité
Posté le: 12/07/2003 à 13h39 - (4392)
pour ma part, je le trouve un peu moins bon que "scourge of malice"

sceptic
Invité
Posté le: 14/07/2003 à 10h36 - (4400)
Ceux qui ont aimé les précédentes réalisations de graveworm se régaleront à nouveau (j'en fais parti), et Belila qui déteste graveworm, continuera à détester .... rien de bien nouveau ds tt çà ...

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