« Notre nouvel album est plus Heavy… blablabla… c’est un retour aux sources… blablabla… on a voulu satisfaire les fans de Hard… blablabla… ». Voici sans doute le discours que tiennent actuellement les Helvètes de GOTTHARD. Depuis quelques années, ils on en effet sorti des albums sympa, mais… prenons par exemple « Human zoo », le p’tit dernier. La moitié était constituée de ballades. Alors, ils font ça bien les bougres, mais le GOTTHARD des débuts était un peu loin. Alors, la phrase du début, qu’on retrouve chez bon nombre de groupes essayant de rameuter les fans déçus, on s’en méfie. Et pourtant, elle est vraie pour une fois, c’est si rare ! « Lipservice » est nettement plus pêchu que « Human zoo », on ne compte « que » 4 ballades dessus, toujours très jolies. Sur les 10 morceaux restants, GOTTHARD balance un Hard Rock hyper bien fichu, énergique, avec des mélodies de qualité. Je ne m’attendais pas à un album d’un tel niveau pour être honnête, je croyais le groupe perdu pour la cause Hard et embourgeoisé dans un Rock pépère. Il n’en est rien, on le sent dès « All we are » (non, ce n’est pas une reprise de WARLOCK) avec les claviers qui fleurent bon DEEP PURPLE et un « Dream on » (non, ce n’est pas une reprise d’AEROSMITH) entraînant qui invite à secouer gentiment la tête au rythme de la zique. « Lift’U’up », le premier single de ce CD est un joli hymne et la première ballade (« Everything I want ») n’arrive donc qu’en quatrième position. Et ça repart de plus belle avec « Cupid arrow », qui prouve que le groupe a nettement privilégié le côté électrique des compos. D’ailleurs, c’est amusant de voir la photo des membres au dos du CD promo, ils ont ressorti le cuir et le noir… alors qu’avant, on avait droit à des tenues moins Rock’n’Roll et des couleurs (oh ! sacrilège !). Attention, ne vous attendez pas pour autant à un déluge de décibels, ce n’est pas non plus du Heavy ou du Thrash Metal, tout ça reste très mélodique, accrocheur… du Hard Rock classique quoi ! « Lipservice » est donc une excellente surprise, qui devrait ravir les vieux fans déçus par le caractère trop mollasson des derniers opus… et ce, même si le CD se termine sur deux ballades… on leur pardonnera… car en plus, la dernière (« And then goodbye ») est vraiment belle… quelle jolie voix ce Steve Lee quand même !


Rédigé par : Shaka | 16/20 | Nb de lectures : 11040