Les Norvégiens de Gothminister continuent leur petit bonhomme de chemin dans l’indifférence générale ( du moins spécialement en France ) malgré trois albums corrects et sans prétentions. Le fait que l’on les compare trop facilement et injustement à Rammstein n’aidant pas en leur faveur.

Avec cet « Anima Inferna », il y a de l’espoir que cela change la donne, non pas que cet album va révolutionner le style mais c’est certainement le plus homogène de la discographie des Norvégiens qui ont enfin réussi à mélanger subtilement le métal et l’electro de leur musique.
Enfin quand je dis « on », je parle bien sûr du très charismatique chanteur Bjorn Alexander Brem, car le groupe est son bébé, de la musique, en passant par les paroles et la programmation, Gothminister, c’est lui ! Il ne peut même pas s’empêcher de figurer sur la pochette très « Batman » ^^

On retrouve donc d’emblée un titre comme « Stonehenge » dans la grande tradition Gothminister, bon riff, synthé en fond sonore, la voix goth de Bjorn, et sur lequel ce dernier a rajouté une voix féminine lyrique donnant une bonne atmosphère au morceau ; et on enchaîne direct avec le single « Liar » bien accrocheur et sa touche electro couplé à un gros riff dont on sait déjà à quel groupe il sera comparé...

Contrairement aux précédentes réalisations, tout ici est léché, calculé pour que l’auditeur ne trouve pas de temps morts, les refrains sont mélodiques, les choeurs discrets et bien utilisés ( « Solitude », « The beauty of fanatism », « 616 » ), le rythme sait se faire plus vif ( « A.I. », « The beauty of fanatism » ) et la touche electro bien présente mais pas envahissante ( « 616 », « Solitude » ). On est en terrain connu mais cette fois les compositions de Bjorn visent juste, de plus ce dernier a vraiment la faculté de modifier l’intonation de sa voix, donnant toute la profondeur requise à chaque morceau. Un titre comme « The beast » décrit l’essence même du groupe, clavecins, voix goth d’outretombe, riff toujours efficace, du 100 % Gothminister.

Et pour combler le tout, « Juggernaut » est sûrement le meilleur morceau composé par Bjorn à ce jour, avec ses changements de tempo dont un beat à la Hocico, son refrain encore une fois mélodique à souhait ( oui je sais je me répète ), on détient ici même une superbe corrélation electro/metal/voix féminines/synthés, rien que çà.

« Anima inferma » est pour ma part le meilleur album de Gothminister à ce jour, le plus accessible, car ne partant pas dans tous les sens comme cela a pu l’être par le passé, on ne s’ennuit pas une seconde à l’écouter d’une traite. Espérant qu’avec cette nouvelle offrande, ils obtiennent enfin la reconnaissance qu’ils méritent.



Rédigé par : dimmu 77 | 15/20 | Nb de lectures : 13042