Il y a quelques mois, je vous faisais découvrir dans ces mêmes lignes un groupe du nom d’ILLOGICIST qui ne cachait pas son appartenance à une idée du métal très proche de celle de DEATH (le groupe). C’est aujourd’hui au tour de GORY BLISTER, autre groupe transalpin, de nous faire partager sa version d’un death technique à la DEATH avec « Art bleeds ».
Si GORY BLISTER n’a presque jamais fait parler de lui, le groupe n’en est pas pour autant novice puisqu’il écume l’underground rital depuis maintenant plus d’une dizaine d’années. « Art bleeds » a été enregistré voilà maintenant quatre ans et n’était jusqu’à présent disponible que dans une version auto-produite. C’était sans compter sur l’initiative de Sekhmet Records qui a décidé de sortir le groupe de son anonymat pour en faire profiter les amateurs mélomanes. GORY BLISTER s’active dans un style extrêmement proche, pour ne pas dire similaire, de celui du groupe de Chuck Schuldiner (RIP) lors de sa période « Individual thought patterns ». Outre le côté techno death aux compos principalement axées sur des harmoniques de guitares, des enchaînements hallucinants et des contre-temps incisifs, GORY BLISTER pousse la similitude avec le groupe US encore plus loin avec un chant exactement identique à celui de Chuck. A tel point qu’on croirait que c’est lui qui pousse la chansonnette (façon de parler) sur cet album. Même si les détracteurs peuvent accuser GORY BLISTER de piller le tombeau encore chaud de DEATH en y puisant allégrement l’inspiration à sa source, il faut bien admettre que depuis la mort de son leader, les groupes de cette trempe manquent cruellement dans le paysage métallique. J’avoue sans vergogne me régaler de ces riffs à la fois si familiers et nouveaux, de ses envolées de guitares majestueuses, de cette technicité d’orfèvre. Cependant, je reste un peu déçu par la production de cet album. Les guitares auraient mérité un mix les mettant plus en avant afin de trancher d’avantage et de leur donner la place prépondérante qui leur revient. L’autre petite chose que je n’ai pas trop aimé dans « Art bleeds » c’est la participation d’une soprano sur deux titres « Mermaids beloved » et « Snowfall ». Si ces passages anecdotiques sont plutôt orignaux, ils me semblent tout autant inopportuns et provoquent immanquablement, le haussement perplexe de mes sourcils à chacune de mes écoutes. Il est certain que les fans purs et durs de DEATH tourneront le dos à GORY BLISTER en criant au plagiat mais je reste persuadé que la curiosité sera la plus forte et que le talent de GORY BLISTER (ou de DEATH c’est selon) fera le reste. Chuck nous a peut être quitté trop tôt mais toujours est-il que son esprit est encore là. Let the metal flows…



Rédigé par : Tonton | 15/20 | Nb de lectures : 8227