Quel autre label que Displeased records pourrait nous proposer de découvrir, de façon aussi récurrente, des groupes plus underground les uns que les autres, dont la notoriété de certains doit à peine dépasser le cadre de leur local de répet.
Ce coup-ci, le label hollandais nous présente GORETRADE qui se trouve être le side-project d’Andres Garcia qui tient habituellement la basse dans le fameux groupe colombien INTERNAL SUFFERING (eux aussi chez Displeased… Coïncidence ?). Le but de ce projet parallèle était de faire un groupe ultra brutal à la façon des gangs US. Après deux split cd enregistrés respectivement avec CARNAL et CORPSE FUCKING ART, voici donc le tout premier album de GORETRADE qui aurait dû voir le jour beaucoup plus tôt, si Repulse Records n’avait pas plié bagage et laissé le groupe sur le carreau. Le côté positif de ce retard de planning est que nous avons été épargnés deux années de plus avant que ne sorte « Ritual of the flesh » qui contient tous les clichés et stéréotypes du brutal death ricain. Outre un chant ultra guttural, des guitares agressives et des blast toutes les 15 secondes, cette galette indigeste est également dotée d’une production relativement cradingue. C’est vrai que la Colombie n’est pas des plus réputées pour ses studios d’enregistrement et dans un premier temps mon jugement avait été plutôt indulgent à ce sujet. Quelle ne fut pas ma surprise de m’apercevoir que les membres de GORETRADE se sont déplacés jusqu’à New York pour avoir un son de batterie aussi ignoble.
Concrètement, GORETRADE n’a pas inventé la machine à courber les bananes et son brutal death est des plus conventionnel. Aucune personnalité propre ne filtre de cette boucherie sonore, on a juste là un énième combos de brutal death générique comme il en pullule un peu partout actuellement. A défaut d’être vraiment mauvais « Ritual of the flesh » est juste quelconque, sans grand intérêt et ne repassera sans doute jamais sur l’une de mes platines une fois que j’aurai terminé cette chronique. Question de priorité…
Faites-vous donc une idée en écoutant le MP3 dans notre juke-box. Sur un titre ça passe encore mais au bout de quatre ou cinq, on s’ennuie ferme.
Comme le site officiel du groupe est en carafe, il vous faudra passer par leur label pour en savoir davantage.
http://www.displeasedrecords.com/



Rédigé par : Tonton | 08/20 | Nb de lectures : 7359