GONNA FALL HARD - Everybody is... (SCSH/Underclass) - 05/02/2009 @ 08h49
Toi aussi ta copine te tannes pour que tu l’emmènes dans la cité des Doges ? Toi aussi tu aimerais bien l’y emmener mais malheureusement tout ton argent passe dans divers CD de groupes aux logos illisibles, films de zombies turkmènes et autres comic book ? Eh bien VS a La solution.

Si tu ne peux aller à Venise, c’est un petit peu de Venise qui viendra à toi… grâce à GONNA FALL HARD !! Là, vous insérez la galette dans votre ghetto-blaster et vous faites prêter les watts. Si elle commence à se trémousser, elle sera conquise et folle de votre corps. Quant à vous, vous aurez fait l’économie d’un voyage pour Venise. Dans le cas contraire, elle ne mérite ni votre amour ni la Place Saint Marc. Dans les deux cas, vous êtes gagnants.
Merci qui ?

Oubliée l’image d’Epinal de la Cité des Doges. Au feu la Place Saint Marc, les gondoles, le carnaval et les canaux. La ville sent la sueur, les squatts, les backstages et les dessous de bras. Le groupe vénitien prend vie dans le maelström originel apparu au début des années 80 et au sein duquel macèrent le punk, les premiers soubresauts hardcore et les balbutiements d’un genre musical qu’on n’appelle pas encore grindcore. Ni totalement punk, ni totalement hardcore ou grindcore, GONNA FALL HARD se nourrit de ces trois genres musicaux. BLACK FLAG qui aurait arrêté la muscu. Napalm période Lee Dorian qui aurait potassé « la production musicale pour les Nuls », voilà plus ou moins ce à quoi on peut s’attendre de GFH.

Les Italiens sont parfois perçus comme des beaux parleurs, des mecs qui en font des tonnes dans le plus pur style comedia dell arte. Remember Ravanelli et sa spéciale « j’obtiens un péno sans l’aide de personne en m’autocrochetant la jambe ». Du grand art. Mais GFH ne mange pas de pain-là. Chez les Vénitiens, on fait dans le direct à la mâchoire, la droite au foie, le petit coup bas dans les joyeuses. L’écoute de "Everybody is…" s’apparente à un infarctus mais sans les inconvénients qui vont avec. Accélération du rythme cardiaque, augmentation de la tension, et mise à nu des terminaisons nerveuses. Tout ça avec la brièveté d’un foudroiement en rase campagne. 12 titres. 14 minutes. BLAM ! Dans les dents. La durée d’un album est parfois inversement proportionnel à la qualité de la déflagration sonique proposée. On se souvient tous des 8 minutes ratiboisantes d’"Under The Running Board" de feu DILLINGER ESCAPE PLAN. Les Italiens se chauffent du même bois.

Ici la technique passe au trouzième plan. Aux chiottes DREAM THEATER, l’important c’est la passion, l’intensité, le chaos, la vitesse, la violence, le groove. L’action plus que la démonstration. La ligne droite plutôt que la chicane. Dirty Harry plus que Columbo. Ca parle d’abord, ça discute ensuite. D’accord ou pas d’accord, c’est la même chose. La musique des Italiens est purement rythmique, sensitive et vindicative. Point de place pour une quelconque intellectualisation du propos, du fond ou de la forme. Leur démarche est de faire appel aux sens et aux sensations de l’auditeur.

Allumettes, bâton de dynamite, explosion.
Voix, sons, explosion.

C’est la seule équation connue et maîtrisée par le groupe. Plus punk dans son attitude que dans sa musique, les lyrics de Dudu, le vocaliste, sont sans équivoque. Une fois de plus pas de fioritures, pas de chichi, les textes adaptés du Paradis Perdu de Milton ou du Silmarilion très peu pour eux. Charles Bronson plus que Tarantino. Leur truc à eux, c’est l’immédiateté d’un slogan direct craché dans ta face. ”I only belive in street politics. Respect and self justice. Fuck politics. Rright and left are not for me. Fuck politics.” Peut-on entendre sur le titre "I Dont Care" ou « I use my head to think, I need no model to myticize” sur "No Hero". Pas de place à l’interpretation, le groupe est droit dans ses baskets. Une fois de plus. Je parlais de CHARLES BRONSON, voilà un groupe avec lequel GONNA FALL HARD partage pas mal de chose. Moins crust, plus « coloré » mais tout aussi expéditif, les Italiens font mal là où ils passent.

“This is law of life, what is done is done. No Remorse, no submission. I walk on proudly with my iron pride.” Quelle meilleure manière de terminer une chro?

Myspace - 191 téléchargements


Rédigé par : Seb on Fire | 16/20 | Nb de lectures : 10392




Auteur
Commentaire
Scratch_the_surface
Membre enregistré
Posté le: 05/02/2009 à 09h51 - (67640)
Le lien MP ne marche pas..



sims
Membre enregistré
Posté le: 05/02/2009 à 11h16 - (67648)
Je dirais même plus, il ne marche point!
Mais bon, c'est pas la fin du monde, on a juste à tappé le nom du goupe dans Google et hop, magie, on trouve le myspace du premier coup; c'est juste un peu plus long c'est tout.


Candiria-Thon
Membre enregistré
Posté le: 06/02/2009 à 11h56 - (67693)
tiens, elle donne envie ta chro, Seb...j'y jetterais une oreille dès que myspace daignera se charger sur mon 56k :/

rouch003
IP:92.102.77.158
Invité
Posté le: 10/02/2009 à 02h04 - (67789)
C'est vraiment primaire et anti musicial de parler de Dream Theater dès qu'il faut évoquer un groupe technique. Il y en a des 100 fois plus techniques dans le métal (Par exemple Cynic, Death..et j'en passe)!! En général, ces reflexions sont dues à la jalousie, au manque d'oreille et bien bien d'autres...si vous ne rentrez pas dans DT c'est votre choix, mais grandissez!!!!

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