Non contents de s'être fait une place dans le paysage Stoner français, les GOD DAMN ont su faire fructifier leurs premiers efforts discographiques pour se hisser peu à peu vers des concerts et des tournées d'une envergure de plus en plus importante.
Le combo s'est fait connaître en proposant un Stoner assez peu éloigné de ce que font les patrons de la NOLA, DOWN en tête. Plus que tout autre musicien c'est le père Anselmo qui semble avoir été d'une déterminante influence sur les GOD DAMN. En mêlant cet amour de Phillip à des influences plus Rock n'roll, GOD DAMN a créé de sympathiques chansons, efficaces, mais qui n'inventaient rien du tout.

On pourrait penser que le groupe n'avait pas vraiment à cœur de proposer une musique vraiment personnelle au détriment d'une certaine efficacité mais en écoutant ce nouvel album, "Back To the Grindstone", on se dit que le groupe a vraiment envie d'aller de l'avant en jouant une musique vraiment à eux. A la bonne heure !

Si les GOD DAMN propose sur cet album une musique peut-être plus mature, ils n'oublient cependant pas ce qui fait leur force en conservant tous ces bons vieux riffs bien gras et très influencés par un Rock n'core poilu de la tête au pied.
Le son des guitares est donc toujours maousse costaud et vraiment saturé, à tel point qu'à certains moments les accords vrillent considérablement et donne presque l'impression que la guitare a été accordée à l'arrache.
La section rythmique quant à elle à encore fait des progrès et assure un groove massif et très en place qui permet à GOD DAMN de poser toutes ses influences metal sur "Under pressure" qui offre en outre un bon vieux solo des familles.

La voix est toujours, comme vous pouvez l'imaginez toujours pleine d'un grain pillé dans le plus fort des whiskys et fumé dans le plus plus pourris des bouges pour toxico de la clope. L'ombre de Philou est toujours présente et ne semble pas prête plus que ça à mettre les bouts d'autant que les nombreux passages plus bluesy collent remarquablement à la voix du chanteur ! Un coup de chapeau tout de même à ce dernier qui hurle sans s’économiser !

Le blues justement, apparaît de manière beaucoup plus manifeste que sur les autres albums. Évidemment, l'ajout d'un orgue lors des parties les plus envolées et mélodiques aide beaucoup à ce que la musique prenne plus de volume et de profondeur.
Les interventions de l'orgue font de véritables merveilles et on s’aperçoit que c'est lorsque le groupe s'écarte le plus de ce qu'il sait bien faire qu'il est finalement le meilleur (L'"interlude" en septième place pose une véritable ambiance et rapproche le groupe de certaines création Black Sabbatiennes).

La fin de l'album part donc complétement en "couilles" et c'est génial de voir le groupe se permettre de nouvelles expériences comme cet élan gothique assez réussi à la Type O Negative dans "Never look your fate down" ! GOD DAMN peut-il donc s'éloigner de DOWN avec talent ? Oui, il le peut cher(e)s ami(e)s.

Certains me trouveront un peu sévère, mais GOD DAMN montre sur cet album et à plusieurs reprises qu'ils sont définitivement plus qu'un DOWN à la française. Je me dis qu'il leur manque encore un peu de bouteille mais que lorsque cela viendra, les compos feront alors très mal. GOD DAMN invite de nouveaux copains à son barbecue annuel... et plus on est de fous....


Rédigé par : Pamalach | 13/20 | Nb de lectures : 14027