« L’idée du groupe était de remettre au goût du jour les glorieuses heures du métal (le milieu des années 80)… ». Voilà comment le groupe est décrit dans la bio accompagnant l’exemplaire promo de « Awaken pagan gods ». Cela dit, un tel descriptif n’était pas nécessaire, tant ce sentiment de retour en arrière s’impose comme une évidence à l’écoute de ce nouvel album de GODDESS OF DESIRE (leur quatrième, tout de même !). Et puis si ça ne suffisait pas, la lecture du tracklisting finissait de nous convaincre : « Scream for metal true », « Majesty of metal », ou d’autres clichés typiquement heavy metal comme « holy war », « victory is mine »…bref, pas besoin de faire un dessin, on sait sur quel terrain on s’aventure.
La démarche n’est pas si superflue qu’il y paraît, si l’on considère la tendance des leaders du genre (les mêmes que dans les années 80 !) tels JUDAS PRIEST avec son dernier album, ou HELLOWEEN qui nous fait le coup d’un nouveau « Keeper… » (voire QUEENSRYCHE avec la suite « d’Opération Mindcrime »). La mode est au retour aux sources. GODDESS OF DESIRE l’a bien compris, et tente sa chance sur ce créneau. Mais les pointures auprès desquelles il puise ses influences ont au moins le mérite d’avoir apporté quelque chose sur le plan strictement musical. C’est loin d’être le cas de GODDESS OF DESIRE, et je ne vois pas comment le groupe réussira à s’imposer en proposant au mieux une pâle copie de ses aînés, au pire une parodie de ce qu’on entendait il y a maintenant 20 ans ! Pourtant, l’album commençait assez bien, malgré le côté cheap de la chose…ces quelques minutes m’ont rappelé l’époque où la veste à patchs était de rigueur, le cheveux se portait long derrière, avec la frange devant…puis à partir du 4ème morceau, l’écoute est devenue pénible ! La fin de « Awaken pagan gods » n’est alors plus qu’une énumération de pseudos-hommages aux classiques du genre. Chaque groupe culte y a droit : IRON MAIDEN sur « Scream for metal true », MOTORHEAD sur « Nothing’s free » (bonne imitation de Lemmy, cela dit…), KING DIAMOND sur « Majesty of metal », etc.
En live, j’imagine que le groupe peut faire son effet, lors d’un événement type « fête de la bière », ou dans le bar du coin…mais sur album, c’est une autre histoire. Pour être honnête, je me sentirais coupable de vous conseiller d’investir quelques euros dans cet album. Rachetez-vous plutôt les classiques du genre, ceux des groupes précités, vous en aurez toujours pour votre argent !


Rédigé par : Sentenced | 09/20 | Nb de lectures : 13003