Je découvre le groupe GOD par l'intermédiaire de son nouveau mini "Hell & Heaven". J'ai bien cru avoir affaire au mauvais goût d'un groupe allemand. Mais il a fallu que je me rende à l'évidence et l'origine de GOD mérite quelques lignes d'explication. Le groupe est né en Roumanie, enfanté par les frères Lapusneanu. Sur sa terre natale, trois démos, un split et deux albums sont nés alors que la bande pratiquait encore le métal gothique. Et puis en 2002, les frères Lapinsnains ont déménagé à Barreiro au Portugal. Après quatre ans de réflexion, de rencontres avec les élus et de concertations locales, GOD ressort de l'ombre avec un nouveau mini et un changement d'orientation assez brusque.
Lassé d'être catalogué métal gothique (on les comprend), GOD revient avec la ferme intention de ne pas rester un article fantaisie et se lance... dans le viking metal avec une louche de pagan (si, si). Diantre, le changement est radical et il n'est pas si évident de passer du larmoiement mélancolique à l'évocation des grandeurs guerrières. Le groupe saura-t-il garder la main? Et que va nous indiquer le résultat des votes? Votez et élisez le maillon faible.
Houla, j'ai eu une absence Boccolinesque. Un peu comme à l'écoute de ce mini, d'ailleurs. Assez souvent, on voudrait être dans une dimension parallèle à ramasser des champignons plutôt que de se taper "Hell & Heaven". Les structures des morceaux sont archi-bateau et les riffs évoquent bien plus le heavy teuton que la fureur guerrière de ma concierge. Ne proposant ni de l'épique, ni des mélodies traditionnelles, et encore moins du pagan, GOD balance des riffs tout simplement heavy, parfois speed, à l'allemande. Les cinq titres me sont personnellement assez ennuyeux, mais dans leur structuration ils restent juste classiques. Arrivons-en aux choses qui fâchent...
Le clavier est insupportable, globalement coincé dans des sonorités de jeux vidéos Super NES. Son omniprésence le rend incontournable et mon attention est constamment attirée par des nappes et des mélodies ultra-niaises n'apportant strictement rien. Cerise sur le gâteau, le chanteur nous inflige un chant clair à faire pâlir Pavarotti un soir de cuite. Je suis assez coulant sur les chants clairs habituellement, parce que l'exercice est difficile et que les adeptes du métal font peu d'exercice lyrique. Mais là, notre stentor est franchement dans le rouge par moments et il insiste lourdement le gaillard. Ce mini a fait ressurgir dans ma mémoire un autre groupe d'origine roumaine: Innerfire, qui avait été mon bizutage sur VS (enfoiré de Greg, j'avais oublié!). La similitude entre les deux groupes est frappante: beurk.
Ce n'est peut-être qu'un souci d'étiquette. Peut-être que GOD a désiré profiter de l'engouement actuel pour le viking metal. Néanmoins, ce "Hell & Heaven" ne m'a pas inspiré de sympathie une seule seconde et rate complètement sa cible. Je reste un farouche opposant de ceux qui croient que le viking est du heavy qui parle de guerre. Encore une sortie qui fait passer les Negura Bunget pour des extra-terrestres sur la scène de leur pays. Rom(e) ne s'est pas faite en un jour...
C' est toujours agréable de lire les kro de daubes pareilles.
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Lassé d'être catalogué métal gothique (on les comprend), GOD revient avec la ferme intention de ne pas rester un article fantaisie et se lance... dans le viking metal avec une louche de pagan (si, si). Diantre, le changement est radical et il n'est pas si évident de passer du larmoiement mélancolique à l'évocation des grandeurs guerrières. Le groupe saura-t-il garder la main? Et que va nous indiquer le résultat des votes? Votez et élisez le maillon faible.
Houla, j'ai eu une absence Boccolinesque. Un peu comme à l'écoute de ce mini, d'ailleurs. Assez souvent, on voudrait être dans une dimension parallèle à ramasser des champignons plutôt que de se taper "Hell & Heaven". Les structures des morceaux sont archi-bateau et les riffs évoquent bien plus le heavy teuton que la fureur guerrière de ma concierge. Ne proposant ni de l'épique, ni des mélodies traditionnelles, et encore moins du pagan, GOD balance des riffs tout simplement heavy, parfois speed, à l'allemande. Les cinq titres me sont personnellement assez ennuyeux, mais dans leur structuration ils restent juste classiques. Arrivons-en aux choses qui fâchent...
Le clavier est insupportable, globalement coincé dans des sonorités de jeux vidéos Super NES. Son omniprésence le rend incontournable et mon attention est constamment attirée par des nappes et des mélodies ultra-niaises n'apportant strictement rien. Cerise sur le gâteau, le chanteur nous inflige un chant clair à faire pâlir Pavarotti un soir de cuite. Je suis assez coulant sur les chants clairs habituellement, parce que l'exercice est difficile et que les adeptes du métal font peu d'exercice lyrique. Mais là, notre stentor est franchement dans le rouge par moments et il insiste lourdement le gaillard. Ce mini a fait ressurgir dans ma mémoire un autre groupe d'origine roumaine: Innerfire, qui avait été mon bizutage sur VS (enfoiré de Greg, j'avais oublié!). La similitude entre les deux groupes est frappante: beurk.
Ce n'est peut-être qu'un souci d'étiquette. Peut-être que GOD a désiré profiter de l'engouement actuel pour le viking metal. Néanmoins, ce "Hell & Heaven" ne m'a pas inspiré de sympathie une seule seconde et rate complètement sa cible. Je reste un farouche opposant de ceux qui croient que le viking est du heavy qui parle de guerre. Encore une sortie qui fait passer les Negura Bunget pour des extra-terrestres sur la scène de leur pays. Rom(e) ne s'est pas faite en un jour...
Rédigé par : Prince de Lu | 03,5/10 | Nb de lectures : 12320