La sortie du premier album de Glowsun a de quoi enchanter sur deux points, un vrai double effet kiss cool. Le premier sur le fait qu’il existe bien une scène stoner de qualité en France et le second sur le talent du label Buzzville pour dénicher des perles rares. Toutes leurs dernières sorties, Deville, Space Probe Taurus ou encore Cortez méritent le détour et nous font augurer du meilleur pour l’avenir.

Mais revenons-en à Glowsun, trio lillois dont l’histoire remonte déjà à 1997. Vous savez compter comme nous, c’est-à-dire maxi niveau CM1, il aura donc fallu plus de 10 ans au groupe pour sortir son premier album. Tuons tout de suite le suspens, l’attente n’aura pas été veine car l’album est une vraie réussite à de nombreux égards.

Niveau son déjà. Si je vous dis que le mastering a été réalisé en Suède par Gören Finnberg qui a déjà travaillé avec Spiritual Beggars, Opeth ou In Flames, vous voyez tout de suite qu’on a affaire à du lourd! Niveau musique également. Une base qui groove à mort et des riffs qui vous transportent directement dans la chaleur moite du désert américain (il est sûr que sur Green Sun, Sick World, Kyuss n’est pas très loin) voilà toute la composante plus qu’efficace du stoner “Glowsunien”. Le chant lui n’intervient que de manière sporadique sur l’album. Plutôt efficace, on lui regrettera quand même à quelques reprises un accent anglais un peu trop léger, bien français si on peut dire, même si Johan Jaccob sait appuyer avec grande justesse et surtout au bon moment les parties instrumentales avec ses interventions microphoniques. Et puis comment ne pas lui pardonner cette broutille qui est largement compensée par ses dessins psychédéliques qui ornent l’artwork de l’album. Il a du talent le bonhome!

Alors tout ça c’est sûr, c’est bien beau mais ce qui fait réellement la différence avec Glowsun c’est que le groupe sais s’éloigner subtilement du stoner classique qui est son fonds de commerce avec de belles échappées psychédéliques. Vous allez nous dire que l’un et l’autre vont de souvent de paire... mouais peut-être mais Glowsun a surtout su piquer juste ce qu’il faut de progressivité anglaise des années 70 pour parfaire sa musique et créer sa propre personnalité. S’il faut à tout prix jouer au jeu des comparaisons hasardeuses, on pourra citer que Cream, Caravan ou encore notre regreté Jimi Hendrix (oui bien sûr il n’est pas anglais mais il est mort à Londres!) sont certainement des influences de la musique champignonesque de Glowsun. Vous l’avez donc compris, le premier album de Glowsun, même avec ses petites imperfections que nous passerons sous silence, est absolument à découvrir et mérite toute votre attention, que vous soyez amateurs de plantes grasses ou non...

“S’il y a quelque chose qui vous fasse plaisir, dites-le moi...” OK faire l’amour c’est génial mais surtout les gars, sortez-nous un nouvel et SVP pas dans 10 ans car maintenant on est accros à votre musique! Dernier point, à quand le Roadburn?


Rédigé par : Madrigal | 14/20 | Nb de lectures : 11139