GLAMOUR OF THE KILL - The Summoning (Afflicted Music) - 14/02/2011 @ 08h12
Je vous fais part d’une bribe de discussion que j’ai eu avec un pote qui zyeutait mes promos.

-P'tain mec mais c’est quoi qu’on écoute là ?
- GLAMOUR OF THE KILL.
- Ca fait pédé comme nom de groupe.
- Ouais p’t’être…
- D’ailleurs ça fait pédé comme musique.
- Ouais bah ça fait un peu glamouze 2.0. Mais franchement ça passe bien.
- T’es trop gay mec.
- Tiens prends-toi cette cacahuète et retourne t’entraîner avec ta p’tite sœur. (J’viens de lui mettre le cinquième d’un joli 1-5 à PES 2011).


Donc ouais, des fois il faut mettre sa street credibility dans sa poche et assumer. Ce que j’ai fait avec ce disque. Mais revenons un peu en arrière le jour où j’ai reçu le promo de « The Summoning » de GLAMOUR OF THE KILL (que les jeunes appellent GOTK). Rien qu’à la vue de leur tronche de cake, j’ai enfilé mon knuckledust en me disant que « Nom de Dieu je vais me les faire ces p’tits mécheux, ça va pas traîner. » Faut dire aussi qu’ils font tout pour se faire haïr. Tant au niveau de l’image qu’un niveau de la musique. Après une seule écoute j’avais envie de leur coller un bon 02/20 et de ranger le promo. Hop vite fait, bien fait ! Puis bon, conscience professionnelle et une petite mélodie qui me traîne dans le crâne depuis quelques heures, j’me le repasse comme ça, histoire d’avoir la conscience tranquille. 3 partie de PES et le disque est fini… bon la flemme de changer de skeud en pleine Ligue des Masters, je fais repeat et bon « finalement 02/20 c’est quand même sévère, j’m’en vais leur mettre un petit 06 et ce sera bien payé. » Depuis, j’me le suis réécouté une petite dizaine de fois, un peu honteusement, presque en cachette avant d’enfin faire mon coming out. « Sacré nom de Dieu mais il est bien cet album en fait ! »

GOTK musicalement balance un mix entre le metalcore light à la Bullet For My Valentine et un sleaze rock à la Mötley Crüe version 2010. Doté d’un bon sens de la mélodie et de lignes de chant efficaces, il ne faut pas longtemps pour qu’on se retrouve à chantonner certains refrains en faisant la vaisselle ou sous la douche. Je pense à celui du titre d’ouverture « If Only She Knew », morceau radio friendly tout en chant clair avec une petite montée de violence en mode « tough guy des collèges » mais pas de quoi effrayer ta petite cousine non plus. On embraye ave un titre qui démarre comme le « This Fire Burns » de KSE (la musique d’entrée de CM Punk pour les fans de ce noble divertissement qu’est le catch) avec une voix de gros durs avant de retomber dans une trame plus mélodique et festive se terminant sur un petit solo mélancolique et un refrain « killer » à base de chœurs tout droit sortis du L.A des années 80. Et ça s’enchaîne comme ça tout du long. Certains, la plupart, parleront de « soupe commerciale » et ils auront bien raison, c’est tout à fait ça. Mais ça n’empêche pas une certaine qualité d’écriture et de composition. Les gars ne se cassent pas la tête et se contentent de balancer une musique festive et gentiment débauchée avec juste ce qu’il faut de sleaze et de violence aseptisée pour plaire au plus metalleux occasionnel et à leur copine. Puis merde pour pécho d’la meuf, c’est toujours mieux que le dernier Vaginal Suppuration.

Les Britons, ouais, en plus ils sont anglais, sûrement des rouquemouttes teints en noir pour noyer le poisson, poussent même le vice et le concept jusqu’au bout en tapant dans la ballade pour mains baladeuses et poitrine naissante. Elle s’appelle « Malevolent Reign », est stratégiquement positionnée en milieu d’album et est parfaite pour avaler la salive et caresser les amygdales de la p’tite chaudasse de la classe qui se sera enfilé 4 panachés depuis le début de la soirée. Puis avec un peu de chance et de vodka pomme y’aura p’t’être moyen de se faire rincer le pinceau tranquille sur « Army Of The Dead », la seconde ballade de fin d’album. C’est aussi simple que ça. Une musique facile, dans tous les sens du terme, qui mise énormément sur l’image, hyper accessible, mélodique, voire putassière, basée sur des parties de guitares mélodique et coquines mais efficaces. Voilà, c’est de la soupe, du metal mainstream vaguement corisant, des refrains accrocheurs et des chœurs « hohohooooo » à faire mouiller les groupies en chaleur. Dans six mois en en entendra certainement plus parler et je n’aurai probablement aucun souvenir de ce disque mais sur l’instant c’est très écoutable.

Bref, si les gars de Mötley Crüe étaient anglais et avaient vingt ans aujourd’hui ils s’appelleraient GLAMOUR OF THE KILL. Voilà maintenant caillassez-moi et traitez-moi de pédé mais n’oubliez pas que j’ai toujours un knuckledust dans la poche, plein de potes adorant la bagarre et une batte de baseball sous mon matelas.

Myspace of the Kill - 108 téléchargements


Rédigé par : Seb On Fire | 12/20 | Nb de lectures : 12456




Auteur
Commentaire
Aucun commentaire

Ajouter un commentaire

Pseudo :
Enregistrement Connexion






Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site

Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs. S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos

Proposez News | VS Story | F.A.Q. | Contact | Signaler un Bug | VS Recrute | Mentions Légales | VS-webzine.com

eXTReMe Tracker