Il y a quelques semaines de cela, vous avez très probablement lu le studio report que Gary Lyons, bassiste des GHOULS, avait rédigé pour VS. Il ne restait plus qu’à attendre patiemment la sortie de « Sabacthany » et l’inévitable chronique qui allait en découler.
« Sabacthany » célèbre le retour des GHOULS pour un quatrième album studio, trois ans après la consécration de « King of the undead ». Il n’y a pas eu beaucoup de changements pendant ces trois années, mis à part le départ de Jarred Martin au profit de Mark Hill-Anderson, le nouveau guitariste. Pourtant, les GHOULS ne se sont pas reposés une seule seconde et les voilà prêts à ouvrir un nouveau chapitre à leur carrière.
Les GHOULUNATICS sont l’un de ces combos qui ont réussi le prodige de se créer un style si personnel, qu’il est reconnaissable entre tous. J’aurais pu mettre un nom sur ce disque sans même regarder la pochette car l’empreinte du groupe québécois est, une fois encore, omniprésente tout au long de ces treize titres. On pourrait la résumer par une solide base thrash qui flirte avec une spontanéité punk hardcore, des rythmiques vigoureuses (la batterie sonne comme une tonne de briques), des riffs catchy entraînants et le chant de gargouille criard de Pat Mireault. Le tout lié dans un solide alliage groovy/rock.
Ce n’est pas pour rien que les GHOULUNATICS avaient eux-même baptisé leur musique de Rot’n’roll (à ne pas confondre avec le Rotten’roll de CARCASS). Ce qualificatif est le plus approprié pour décrire leur espèce de deathcore qui demeure, à ce jour, sans alter-ego dans la scène mondiale. Comme c’était déjà le cas pour son prédécesseur, « Sabacthany » comporte son lot de titres taillés comme de futurs standards. Les textes de Pat, toujours inspirés par les films d’horreur kitch, collent à la perfection avec la musique intemporelle des GHOULS.
Se sont sans nul doute toutes ces choses assemblées qui constituent l’essence même de la musique des GHOULUNATICS. Je ne vous parlerai pas de l’enregistrement dans les studios de Pierre Remillard car Gary a déjà fait cela dans son report. Ce diable de Yannick St Amand (MARTYR, NEURAXIS, ION DISSONANCE et j’en passe) a encore réalisé des prouesses en capturant la franchise, l’abandon passionné qui se dégagent des titres de « Sabacthany ». La production de Monsieur Pierre « Rock star » Remillard est claire sans être aseptisée. Un son trop propre ne saurait convenir aux GHOULS. Il faut que les riffs gardent le parfum de la terre des cimetières d’où leur vient, sans nul doute, l’inspiration.
A priori, je ne serais pas forcément fan de ce type de musique assez éloignée des courants brutaux et extrêmes que j’ai pour habitude de chroniquer mais je suis toujours agréablement surpris par les GHOULS et la sincérité de leur musique. Metal : oui ! Groovy : absolument ! Rock ‘n’ Roll : définitivement



Rédigé par : Tonton | 16/20 | Nb de lectures : 8334