Immanquablement, la lecture du nom de ce projet français me fait penser à un dialogue d'un ouvrage très connu que je ne résiste pas à vous livrer :
"Allez en pays arverne; allez admirer tous les merveilleux paysages. Allez faire un tour à Gergovie, lieu de notre grande et immortelle victoire...
- Et Alésia ?
- Alésia ? Connais pas Alésia ! Je ne sais pas où se trouve Alésia ! Personne ne sait où se trouve Alésia !"
Si maintenant tous les franciliens savent où se trouve Alésia, le nom de Gergovie évoque indéniablement l'Auvergne, le pays des volcans. Lord Necron, par ailleurs membre du groupe Endless Agony et certain de sa filiation jusqu'à nos ancêtres les gaulois, a monté un projet BM pour louer la gloire des paysages et de la culture de ses aïeuls.

Si le concept est assez sympathique, le contenu musical est moins évolué et s'avère "raw". Outre une production pas si dégueu, les compos restent fidèles à un créneau maintes fois pratiqué. Les titres lorgnent sans vergogne vers des formations scandinaves ayant pratiqué le black folk il y a quelques années, mais aucun élément neuf n'est apporté. Ce n'est pas mauvais loin de là, mais il est possible de s'enfiler l'album sans lever un sourcil de curiosité. Les morceaux s'enchaînent sans me provoquer le moindre émoi et j'en suis le premier déçu. C'est d'autant plus dommage que la mise en place est impeccable, sur fond de boîte à rythmes correctement programmée. L'instrumentation, hormis le son un peu roots, est de qualité pour le style. Le débit des paroles est plutôt lent, ce qui permet de comprendre relativement bien les textes hurlés en français.

Il manque clairement à Gergovia une identité sonore (et visuelle) qui soit à la mesure du concept mis en place. Rien ne détache ce projet de la multitude de sorties qui nous inonde. En attendant une prochaine sortie, une note moyenne s'impose pour moi. Avé Chéjar... heu César !


Rédigé par : Prince de Lu | 09/20 | Nb de lectures : 13485