Plus de 17 ans après ses premiers balbutiements, le bloc opératoire de GENERAL SURGERY reprend du service pour son tout premier album.

Il faut dire qu’après des débuts très prometteurs sous la forme du EP/démo « Necrology », le groupe avait tout simplement décidé de splitter sans doute à cause des obligations musicales de certains de ses protagonistes. Car vous n’êtes pas sans le savoir, GENERAL SURGERY était, à la base, un groupe hobby monté par des membres de DISMEMBER et quelques potes. Richard Cabeza, Matti Kärki et quelques autres s’enfermaient dans un local de répèt pour faire des reprises, principalement de CARCASS qui venait de traumatiser la scène extrême avec deux ultimes références du goregrind « Reek Of Putrefaction » et « Symphonies of Sickness ».

C’est au début des années 2000 que le groupe refait surface et enregistre quelques split-albums (THE COUNTY MEDICAL EXAMINERS) et EPs (FILTH et MACHETAZO). Tout ça pour arriver à ce premier disque en 2006. Certes il ne reste plus que deux des membres qui avait enregistré « Necrology » quelques quinze années plus tôt mais le groupe s’est vu renforcé par l’arrivée d'une section rythmique de choix : Adde Mitroulis (BIRDFLESH, JIGSORE TERROR, SAYYADINA) derrière les fûts et Glenn Sykes (REGURGITATE) à la basse.

Pour en venir enfin à ce « Left hand Pathology » il serait simple et significatif de dire que GENERAL SURGERY est resté dans l’esprit qui animait ses débuts. Ce disque est donc l’occasion de savourer un tribute band à CARCASS aussi authentique que son original. Du chant déformé à grands coups d’effets, aux riffs catchys en passant par les accélérations purement bestiales, les passages mid-tempos bien groovy et même l’artwork, tous les ingrédients sont présents pour nous servir une resucée de CARCASS. Les seules différences se situeront peut-être dans une production plus actuelle bien loin de l’abominable son qui accompagnait « Reek of Putrefaction » (quand on pense que ce disque avait été mixé plusieurs fois, avant d’arriver à ce résultat !!!) et dans ce côté gras très « swedish » qu’on retrouve dans les guitares.

En revanche le groupe aurait pu se fouler un peu plus du côté des titres puisque « Left hand Pathology » ne contient que sept nouveaux morceaux sur les quatorze présents. Je suis bien d’accord sur le fait que la plupart des titres empruntés aux divers splits n’avaient bénéficié que de pressage en faible quantité mais la sortie de ce disque aurait été une bonne occasion de se sortir les doigts en proposant du matériel exclusivement inédit.

Cette parenthèse étant close, il est clair que les descendants de CARCASS sont légion par les temps qui courent mais la qualité de compositions et l’enthousiasme de celui-ci feront probablement la différence. En un seul mot: ENORME !


Rédigé par : Tonton | 16/20 | Nb de lectures : 13938