GEISHA - Die Verbrechen Der Liebe (Crucial Blast) - 30/12/2008 @ 09h36
Crucial Blast serait-il en passe de devenir LE label actuel le plus intéressant et prolifique ? C’est ce qu’on est en droit de se demander.
A peine remis de la claque magistrale nommée BLACK ELK (Crucial Blast, 2008), me voilà confronté au second album de GEISHA « Die Verbrechen Der Liebe » (soit une référence à l’œuvre de Sade « Les crimes de l’amour »… après leurs hommages au cinéma d’horreur italien, ces jeunes gens ont définitivement des goûts très singuliers !), formation de Bristol, Royaume Uni.
L’idée de GEISHA est de ruiner la Musique à travers une colossale masse d’effets… Pas con… Tant qu’à faire, autant ne pas y aller avec le dos de la cuillère. Marre des groupes qui veulent sauver la Musique !
GEISHA est effectivement un magma sonore bouillonnant, noyé sous les effets divers et variés et bidouillages Harsh Noise. Les guitares sont sursaturées, la voix est un larsen continu, la batterie paraît avoir été enregistrée dans une cave necro black et la basse est une vibration continue. Le décor est planté. Immergeons-nous dans cette entité sonique.

Tout d’abord, précisons quand même que la production super rêche peut désarçonner voire rebuter au premier abord. Rien à voir avec le type de productions auxquelles nous sommes habitués. Le son y est très cru, strident, difficile à aborder sereinement, les poils se hérissent, les dents grincent, ce genre de truc. Bon, je ne vous fais pas un dessin, allez écouter les chansons du myspace pour vous faire une idée.
Premier titre : « Prelude To Amber Pays The Rent ». Tout commence par une intro Shoegaze à la MY BLOODY VALENTINE qui dure à peine 30 seconde pour se muer en un truc rude et vicieux. La voix se pointe, son d’un micro playschool, l’impression d’un feedback constant. La basse dégouline de saturation. La batterie semble avoir été enregistrée en une prise avec un micro d’ambiance. Tout ça n’est pas très accrocheur à première vue, je vous l’accorde, sauf que, au fil des écoutes, le plaisir prend le pas sur le magnétisme que possède l’étrangeté de la chose. Des mélodies surnagent dans cet océan de bruit !!
Le second morceau (« Stop Talking, Let’s Fuck », tout un programme !!!) est un titre punk lorgnant sur la noise virulente d’un SONIC YOUTH des débuts voire des expérimentations live d’un DINOSAUR JR.
Ok, jusqu'à maintenant je vous présente ce groupe comme un truc de geudin noise expérimental extrême mais GEISHA sait aussi faire preuve d’un sens aigu de la mélodie et de l’accroche facile comme sur la chanson « A Wilderness, Except By Sigh » ou « Cocktown & The G Boys » et leurs intros respectives, psychédélique et mélodique.
La musique de ce groupe transpire l’honnêteté, un je-ne-sais-quoi de vrai et sincère. Derrière ses allures de truc inabordable et bordélique, ce disque a une âme, écorchée, certes, mais une âme tout de même, même dans ses moments les plus virulents. Ecoutez « Cocktown & The G Boys » son intro à la (presque) NIRVANA et ses mélodies de voix proche d’un (presque) Chino Moreno tombé tout au fond du mix. Rien à faire, c’est imparable !
Mais, ne simplifions pas le sujet, les compositions restent étrangement organisées, progressives au sens premier du terme, difficiles d’accès, rustres et rudes. Un petit quelque chose du psychédélisme ténébreux d’un NEUROSIS peut être décelé, le son fantomatique peut faire penser à JOY DIVISION par instant et l’esprit novateur (genre brûtasses découvrant que la musique peut être de l’art… si, si, pour exemple la masterpiece de 30 minutes « Theme From Diana ») aux compagnons de label de GENGHIS TRON.
Mais toutes ces comparaisons sont réductrices car GEISHA possède sa personnalité propre, reconnaissable entre mille et c’est vraiment ça qui lui octroie ce charme si particulier.

Un album sur lequel on reviendra encore et encore si l’on aime ce type de musique au départ. Si la noise vous les casse et que vous ne jurez que par une production propre et soignée, passez votre chemin, vos oreilles ne le supporteraient pas.
Pour public averti, donc.

Troublant mais fascinant.

http://www.freewebs.com/geisha/ - 239 visite(s)

Myspace - 221 téléchargements


Rédigé par : Dixie Whiskey | 14/20 | Nb de lectures : 10556




Auteur
Commentaire
juj
Membre enregistré
Posté le: 30/12/2008 à 09h48 - (66156)
le précédent était de l'indus tellement les guitares soufflaient plus qu'elles ne faisaient de notes, assez bluffant

Gaet... hihihi hohoho!!!
IP:79.80.166.40
Invité
Posté le: 30/12/2008 à 17h24 - (66178)
et les boulles? ... elles sont où? :-)

Cobra Commander
Membre enregistré
Posté le: 30/12/2008 à 18h50 - (66179)
Dans une réponse qui tient en 3 lettres, ça te va?

Dixie Whiskey
IP:90.58.106.162
Invité
Posté le: 31/12/2008 à 13h00 - (66218)
ouarch!!!!la vache!!! le Gaet vient de se faire pulveriser à une vitesse qui s'approche de celle du son!!!excellent!!!!
un maxi +1 à cobra!

Gaet... grrrr... hum!!!!
IP:79.80.166.40
Invité
Posté le: 31/12/2008 à 14h54 - (66227)
Gaet ne s'est pas fait pulvérisé, Gaet aime bien se faire casser, Gaet aime quand les choses ne sont pas faciles, Gaet aime les musiques compliquées... c'est pour cela que Gaet a aimé ce disque.

NB cobra, j'en demandais pas tant... mais si tu insistes...

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