Si, par hasard, au détour de cette chronique, vous pensiez découvrir un groupe simple, frais et gentiment bourrin, sachez que vous avez fait le bon choix...
En provenance d’Australie, le duo se cachant derrière GAPED nous apporte en effet un peu de gras et de violence, pour un résultat fort plaisant.

Qu’on soit bien clair, rien ne prédispose réellement "The Murderous Inception" à sortir du lot, ou à mériter de louanges particulières.
Mais rien ne le prédispose non plus à se faire descendre en flèche. Et une fois les éventuelles attentes, espoirs et exigences mises de côté, "The Murderous Inception" saura vous séduire en toute simplicité. Ce qui, tout compte fait, est déjà pas mal.

GAPED joue du Death Metal.
Un Death Metal qui s’avère ni ultra brutal, ni technique, ni Old-School, ni New-school (enfin, moderne), ni Core, ni rien. Du Death Metal groovy, simple et efficace, comme le pratiquent les patrons BOLT THROWER, CANNIBAL CORPSE ou BLOODBATH en son temps. Faut pas chercher de l’originalité ou du sensationnel ; GAPED joue sa partition avec envie et simplicité. Conférant à "The Murderous Inception" un parfum agréable et plaisant.

Le duo australien se partage le boulot de façon peu équitable (sauf en cas de despotisme, où la répartition est alors logique) : Shane Watts a écrit les textes (et growle), tandis que Ryan Huthnance a composé tous les titres, enregistré tous les instruments, puis mixé et masterisé l’album.

Le résultat est franchement honnête, et plaisant.
Construit autour de Mid-tempos percutants, l’album est éclairé de quelques accélérations rythmiques judicieuses. Très peu de blast-beats, juste assez pour relancer la machine. Le duo préférant en réalité dynamiser ses mid-tempos via des rythmes légèrement accélérés, mais jamais très violents.
C’est bien le groove qui est essentiellement mis à l’honneur ici, pour un résultat appréciable, mais franchement trop court…
Passé l’intro inutile, l’écoute se déroule en 20 grosses minutes. On en redemande, car sans casser des briques, "The Murderous Inception" est tout de même suffisamment bien construit pour être plaisant.

Le riffing de Ryan est plutôt modeste, mais efficace là encore. Pas de mélodies imparables, pas de riffs incroyable, juste des riffs secs, saccadés et râpeux qui suffisent à apporter un semblant d’accroche à chaque titre.
La construction rythmique et l’agencement des morceaux suffisent ensuite à personnaliser et diversifier chaque titre. Sans exubérance, mais avec intelligence.
Le tout est orné des growls caverneux et intéressants du beugleur en chef, et enrobé dans une prod’ plutôt équilibrée, un peu grasse et lourde.

Que du classique, en somme. Mais du classique bien fait, qui groove plus qu’il ne tabasse, qui ronronne plus qu’il ne monte dans les tours, et qui attire plus qu’il n’assomme.
Un album sympathique, peu violent et plutôt pêchu, qui pèche principalement par son conformisme et surtout sa trop courte durée.




Rédigé par : ..::Ju::.. | 13,75/20 | Nb de lectures : 11745