Que c'est amusant ! Je me souviens encore de temps pas si éloignés que ça, il y a une poignée d'années. Souvenez-vous lors de la sortie de « Insanity and genius » ou de « Land of the free »... Qui se souciait à l'époque de GAMMA RAY ? Pas grand monde. Ou alors c'était pour descendre le groupe : « C'est du sous-HELLOWEEN, c'est pas à la mode, vive le Grunge, le Neo Punk et la Fusion, c'est ça l'avenir du Métal ! ». Moralité, moi qui étais un des rares à adorer GAMMA RAY, je passais pour un attardé mental ! Et voilà que depuis peu, le nom de GAMMA RAY est sur toutes les bouches et le faciès de Kaï Hansen est à la une de tous les magazines spécialisés. Les temps changent ! Il faut dire qu'entre-temps l'effet « True Metal » est passé par là et que GAMMA RAY fait figure de père fondateur, surtout avec dans ses rangs le fameux Kaï. En plus, GAMMA RAY devient un groupe au sens premier du terme puisque cela fait trois albums que le line-up est stable.
En conséquence, le « style GAMMA RAY » s'affirme de plus en plus.

Pas de grands changements au programme pour ce 7ème album studio. On reconnaît toujours ce Heavy Speed caractéristique allemand. Et on sent aussi ressortir des influences comme sur le très réussi « Powerplant » Par exemple, l'ombre de JUDAS PRIEST plane fortement sur les redoutables « The heart of the unicorn » (quelle voix ce Kaï, on dirait parfois Rob Halford !) ou « Eagle » pour ne citer qu'eux. Tiens en parlant de ce dernier morceau, il y a un détail amusant : jetez une oreille à la fin et écoutez le cri de l'aigle. Cela ne vous rappelle rien ? Mais si ! L'aigle présent sur les « Keeper » de la Citrouille ! Amusant donc d'entendre Kaï Hansen en interview, dire qu'HELLOWEEN fait partie du passé et que ce groupe ne le concerne plus, et à côté de cela, y faire référence aussi explicitement. Donc, en résumé, si vous avez aimé « Powerplant », vous ne serez pas déçus, car ce nouvel album est dans la même lignée. Il y a une différence toutefois : la présence d'une ballade à la fin du CD, en la personne de « Lake of tears » ; le repos du guerrier en quelque sorte. Je parie que cet album sera très bien positionné dans les référendums de fin d'année (tout comme « Powerplant ») et tant mieux, car les deux albums que j'ai cité en début de kronik n'y ont pas eu droit eux, alors qu'ils l'auraient pourtant bien mérité à l'époque.




Rédigé par : shaka | 8.5/10 | Nb de lectures : 7359