A ses débuts véritable révélation de la scène britannique, FUNERAL FOR A FRIEND a depuis perdu de sa superbe. Fer de lance de l’emorock, le groupe a en 5 années sorti 5 EPs, 4 albums, et nombreux sont ceux qui ont vu la musique du groupe s’aseptiser au fil de ces sorties. A ses débuts rageur et écorché, le groupe semble aujourd’hui complètement perdu dans les méandres du prêt à consommer et propose un « Memory and Humanity » aussi fade qu’un P’tit Louis. Que dire de cet opus ??? Pas grand-chose si ce n’est que son écoute s’est révélée assez laborieuse. C’est simple, on oscille constamment entre refrains navrants et morceaux faussement énervés qui vous feraient passer EMPYR pour un groupe de grind. J’exagère, j’avoue, mais l’écoute de ces 13 titres m’a tellement laissé sur ma faim que je me demande encore comment le groupe a pu nous pondre ça.

Face à l’ultra pauvre « Rules and Games », l’inoffensif « Kicking and Screaming », la mielleuse « Building », l’inutile « Someday the fire… » ou la trop lisse « Constant Resurrections », on reste plutôt affligé et sonné. Les « Maybe I am ? », « Waterfield Dance Club », « Beneath the Burning Tree », « You can’t see the forest for the wolves » ou « Ghosts » donnent un léger espoir à leur écoute (et encore!) mais c’est un véritable cache-misère. Car dès que vous vous serez replongés dans, par exemple, « Casually dressed and deep in conversation », vous comprendrez qu’on est loin d’un FFAF inspiré et efficace. OK, le groupe évolue mais dans une direction qui ne me convainc absolument pas.

Et que dire du chant de Matt Davies qui atteint des sommets d’inexpressivité. Aucune sincérité dans son chant, des lignes vocales d’une platitude attristante, sans aucune originalité… Le frontman ne semble vraiment donner le meilleur de lui-même que sur « Constant Illuminations » qui le voit même pousser la gueulante ! C’est bien pauvre sur 13 titres….

« Memory and Humanity » est donc un album plus qu’inégal qui déçoit plus qu’il ne réjouit. On espérait que le groupe se reprendrait en main après un « Tales Don't Tell themselves » décevant. Certes, ce nouvel opus relève légèrement le niveau mais, bon sang, il est loin le temps où on prenait plaisir à écouter un opus de FUNERAL…


Rédigé par : Foofur | 08/20 | Nb de lectures : 10876