Rooh les aminches, quel nom je tiens là ! Voilà qui laisse augurer du bestial, du méchant, du Satan. Vivement que démarre cette galette pleine de haine, de colère, certainement interprétée par une bande de bas-du-front débiles et bourrins. Haha, je fais chauffer la nuque et refroidir la binouze, et on peut appuyer sur play !

L’intro commence… L’intro continue… … euh… Oui mais non là…

Pchuit… Vous connaissez l’effet pétard mouillé ? Ben voilà, j’me le suis pris en pleine tronche, là.

Bon, il va falloir recommencer donc.

FUNERAL FORNICATION est un one-man band canadien formé en 2003. Jusqu’en 2008, le bonhomme, Vultyrous, jouait du Pagan/Thrash/Black metal, et a changé son fusil d’épaule au moment de signer sur Hypnotic Dirge début 2009. Depuis, il joue, toujours d’après une certaine encyclopédie metal du black metal dépressif (on fait comme on peut pour trouver les infos sur les groupes quand il n’y a pas de bio qui accompagne le promo). Sauf que même là, il y a mensonge. Ou le gus a encore changé de style, ou il modifie lui-même de manière racoleuse sa page Encyclopaedia Metallum. Bref. Une fois passée la surprise, et plusieurs écoutes dans les esgourdes, je peux affirmer que FUNERAL FORNICATION joue du black metal/ambient chiant et inintéressant. Pan, c’est dit.

On pourrait même inverser les deux genres, puisque la majorité de l’album est occupée par les nappes de synthé/clavier qui essaient de poser une ambiance glauque ou sombre ou inquiétante. Manque de pot, ça ne me fait même pas hérisser les poils des doigts de pieds (c’est le froid, je n’ai pas encore ouvert le chauffage). Sans compter les nombreux passages où on se dit « mais, ça me dit quelque chose ce passage ». Sans arriver à en identifier l’origine, il y a beaucoup de déjà-entendus dans les passages ambient. Donc on se dit que les passages black metal sauveront la donne. Manque de pot Jacquot, les riffs sont d’un banal affligeant, manquent de peps et d’agressivité. Et les passages les plus méchants sont desservis par la boîte à rythme. Si cette dernière fait la blague dans les moments calmes, dès que ça s’énerve un brin, on jurerait que Jaron (si si, c’est son vrai nom) est également DJ au Macumba Pharaon Club de Tulle. Il ne manque que l’annonce de la 106 Kid tunée qui bloque l’entrée (si ça se trouve, c’est ce qu’il grogne sur "No One Has The Right To Exist").

Bon, mine de rien, la blague dure pendant une heure, ce qui signifie 11 morceaux de 2 minutes à 7 minutes max. Et il faut se les cogner les 11 morceaux. Au bout de plusieurs écoutes (6 ou 7, quand même), force est de constater que rien ne subsiste à part l’ennui, qu’aucun passage ne surnage de ce magma. On s’emmerde. Ça fait longtemps que je ne me suis pas emmerdé autant d’ailleurs. A titre de comparaison (et ce n’est pas faire honneurs aux groupes comparés), on dirait un mix entre les parties ambient de SUMMONING, les trolls en moins, du PAYSAGE D’HIVER en plus lent, et le tout en complètement raté. Ça y est, maintenant, je suis sûr que le label a perdu un pari en fait. Toujours est-il que je me suis bien fait avoir avec le nom du groupe.




Rédigé par : Skay | 04/20 | Nb de lectures : 12584