Ne vous y trompez pas, Frozen shadows n'est pas un groupe français mais nous vient de la belle province du Québec. En tant que tel, le groupe clame son amour du français et dédie cet album aux amants de la langue de Molière avec des titres comme "Au seuil des ténèbres", "Lunes funèbres" mais aussi "Forsaken whispers" ou "Under horrid skies", titres que n'aurait pas renié Molière, surtout s'il s'était appelé Shakespeare... Enfin, la scène black n'en est sans doute plus à un paradoxe près. Les groupes de black canadiens où plutôt québecois puisqu'ils le revendiquent, n'étant pas légions, n'accablons pas celui-ci et laissons lui sa chance. Ce trio maquillé et clouté existe donc depuis 1995, après une démo sortie l'année suivante, et une apparation sur la mythique compilation "Encyclopedia Pestilentia" sortie sur le défunt Velvet Music (CD3, piste 16 pour être précis), il nous revient avec son premier (qui, soulignons-le, commence un peu à dater, puisqu'il est sorti en 1999). La musique de Frozen Shadows est extrême, très extrême même, haineuse, ultra-rapide et glaciale comme un Noël à l'ombre des caribous.
Elle lorgne un peu vers l'Emperor de "Nightside eclipse" (les synthés y sont sûrement pour quelque chose) sans bien sûr atteindre la majesté de nos glorieux Norvégiens mais les fans de groupes comme Marduk ou Setherial devraient s'y retrouver. Pour une fois que le Québec nous envoie autre chose que du Céline Dion ou autre Roch Voisine, profitons-en et savourons cet album, ma foi, sympathique et qui se laisse écouter sans problème.




Rédigé par : sheb | 7/10 | Nb de lectures : 7192