FREYA, qui n’était qu’un side project des membres d’Earth Crisis, continue son chemin et livre album après album une musique de qualité, qui évolue et se détache de plus en plus de l’ombre de son grand frère. Aujourd’hui après plus de dix ans d’existence et un cinquième album, Freya s’impose comme un groupe à part entière dont Karl Buechner est le seul rescapé made in ExC. Le son du groupe a évolué vers des choses plus metal(core), moins hardcore. « Parangon Of The Crucible » est un album qui fait la part belle aux guitares, ce n’est pas pour rien que le groupe a invité Paul Waggoner, le shredder de BTABM, sur un morceau. Au sein de FREYA, c’est le metal moderne qui a pris le pouvoir malgré quelques poches de résistances.

Comme tout disque qui se respecte, « Parangon Of The Crucible » s’ouvre par une petite plage d’introduction instrumentale histoire de poser les bases de l’atmosphère générale de ce qui va suivre. Ici, on sent une musique habitée, grave mais portée par une touche d’espoir. Le premier vrai titre confirme tout ça, un riff thrash, une section rythmique plus moderne et le chant de Karl Buechner qui vient dominer tout ça. Voila ce que réserve ce nouvel album de FREYA. Pas de surprises mais une musique de qualité, exécutée par des mecs qui savent ce qu’ils jouent et comment le jouer. Les riffs sont efficaces, celui d’« Under Endless Ice » par exemple avec un bon mid-tempo qui fait remuer la tête. Un titre à la fois mélodique au niveau des lignes de chants et des parties de guitares mais tout en muscles, avec une batterie qui envoie le bois et la voix tout en force. On reconnait bien le timbre de Karl mais sa façon de chanter est différente. Dans Earth Crisis, il y va franco, tout en puissance, ici, il module plus, varie les lignes mélodiques et se permet même un peu vrai chant clair qui sied beaucoup mieux à FREYA qu’à son groupe de toujours. Bref « Under Endless Ice » est sans aucun doute un des piliers de l’album.

Les fans d’Earth Crisis retrouveront l’ombre du groupe par petites touches. Toutefois on pense plus à « Slither » qu’à « Gommorah Season’s End ». « Colossus » est un titre cent pour cent metalcore velu. Tel que le groupe sait les composer. Efficace mais sans réelle surprise. Le groove est bon, le jeu de guitare fait le taf correctement. Tout est là mais il manque un petit quelque chose dans chaque secteur. Le son est un peu trop propre, on l’aurait aimer plus profond et lourd, les riffs sont trop classiques, manquent de nouveauté mais le talent des musiciens sauvent la mise. Les influences vont du metalcore americain au thrash allemand, en passant par le hardcore cher à Karl ou le metal à la Machine Head. « Parangon Of The Crucible » est sans aucun doute le disque le plus moderne du groupe, symbolisé par « Serpentine » rehaussé par la participation de Paul Waggoner qui amène une petite touche progressive à ce morceau. C’est un titre dans la lignée d’« Under Endless Ice », un autre pilier. C’est dans ce genre de mid-tempo ravageur que le groupe est le plus à l’aise. Au final, sans révolutionner quoi que ce soit, FREYA live un nouvel album de qualité, efficace, très pro qui confirme l’orientation du groupe, un poil plus metalcore, plus technique, moins frontale comme pour se différencier de plus en plus du grand frère Earth Crisis. Un disque dans la lignée des dernières livraisons de FREYA, qui continue d’en faire un groupe a part entière. Puis, quand même, on trouve quelques sacrés morceaux de metal sur ce « Parangon Of The Crucible ».


Rédigé par : Seb On Fire | 14/20 | Nb de lectures : 12291