Attention, rien ne va plus chez Freedom Call.
Ces deux dernières années pas moins de deux départs sont à noter, avec en premier lieu celui de Cédé Dupont (qui se concentre uniquement à Symphorce) mais également de l’un des membres originaux en la personne de Ilker Ersin, bassiste du groupe.

Voilà qui avait de quoi peiner Dan Zimmermann plus connu pour son travail avec Gamma Ray que pour ces productions avec Freedom Call. Et si le constat est toujours le même après la parution de « The circle of life », sorti il y a plus de deux ans maintenant, on peut dire qu’il en sera également de même avec ce cinquième album studios intitulé « Dimensions ».

Pourtant le groupe contrairement à son line-up (arrivées de Armin Donderer et Lars Rettkowitz) n’a pas changé quoi que ce soit à sa musique. On se retrouve donc face à un énième album de speed metal aux allures entraînantes, aux refrains faciles, et à la production énorme. Que du lourd pour ceux qui apprécient le genre me direz-vous… et bien non, car cette fois il y a comme une impression de facilité ou de déjà entendu qui laisse un goût amer à l’écoute de ce CD. Au fil des écoutes le verdict tombe, les compositions ne sont pas si inspirées que cela ! De là à dire que ça sent le réchauffé, il n’y a qu’un pas… que je m’empresse de faire.

Le verdict aurait sûrement été moins sévère si le CD était sorti il y a dix ans mais franchement depuis l’avènement du style, combien de groupes ont repris ces formules, les usant à tel point que n’importe quel fan du genre ne peut que s’en lasser aujourd’hui. Certes, lors des premières écoutes on reprend ces refrains en chœur, on headbangue sur ces riffs et solis rapides mais au fil de nombreuses écoutes, la lassitude prend petit à petit le pas sur tout le reste. Sans compter que cette ambiance ultra joyeuse tape vraiment sur le système si l’on n’est pas apte à l’endurer.

La plupart du temps on entend des plans maintes et maintes fois utilisés ce qui instaure une certaine lassitude pour l’auditeur. Celle-ci est tout même troublée par quelques morceaux plus enjoués tel un « far away » aux consonances irlandaises ou un « blackened sun » plus couillu que les autres compositions. Mais cela ne sauve pas un disque qui reste bien trop convenu.

Malgré tout cela, les fans du groupe ou du genre s’y retrouveront sûrement car de très nombreux titres valent quand même largement le détour, mais personnellement j’en attendais un peu plus.


Rédigé par : Metal Militia | 13/20 | Nb de lectures : 10420