Même type d’intro acoustique et mélodique que pour le premier album, comme si l’intro de "Moonshield" (IN FLAMES) se teintait davantage de MAIDEN…hum, ça commence bien. Puis, la montée en puissance se fait sentir, avec l’arrivée d’un riff un peu plus lourd, mais toujours mélodique, à la manière de "enter the machine", qui ouvre le dernier album d’ARCH ENEMY. Diantre, voilà qui est bien alléchant ! Et là, le tout s’emballe, avec un blast beat des familles qui, sans crier gare, cloue l’auditeur sur place.

Héhé, je l’attendais ce second album des allemands de FRAGMENTS OF UNBECOMING, et à peine les premières notes entamées, il me ravit déjà. Bon, fan de DARK TRANQUILLITY et de IN FLAMES, il était évident que le style ne pouvait me laisser indifférent. Déjà le précédent opus, "Skywards", m’avait interpellé. Ici, les mêmes qualités sont mises en avant : un sens aigu de la mélodie et du riff dévastateur largement inspiré des cousins scandinaves, une puissance impressionnante, une technique infaillible…hmmm, dans les années 90, ces gars là ont fait tourner les classiques du melodeath sur leurs platines, c’est certain ! "Sterling Black Icon" n’est cependant pas une redite du précédent disque, l’évolution est bien là…

La plus notable se situe au niveau du chant. Le premier album voyait Stefan Weimar, le guitariste, officier seul au poste de vocaliste. Le groupe a décidé pour sa deuxième réalisation d’engager un véritable chanteur-lead en la personne de Sam Anetzberger (ex- LEGACY), Stefan Weimar continuant à épauler de temps à autre son nouveau camarade de jeu. Le résultat est un chant beaucoup plus guttural, mais aussi et surtout, beaucoup plus puissant.

Le son dans sa globalité a d’ailleurs profité de ce regain de puissance, et ce pour tous les instruments. Rien à dire de ce côté…juste une toute petite impression bizarre sur les passages plus rapides, notamment les blasts, avec cette caisse claire qui sonne un peu comme une caisse en bois. Ça m’a frappé lors des premières écoutes, puis je m’y suis fait…rien de bien méchant, juste une occasion pour moi de chipoter un peu.

Dans l’ensemble, malgré une technicité propre au style, on peut également noter une évolution vers une musique moins complexe. A la manière d’un ARCH ENEMY, le feeling semble reprendre le dessus, avec notamment des riffs plus simples, plus directs.
Une des forces de FRAGMENTS OF UNBECOMING, c’est aussi de savoir varier les ambiances suivant l’humeur : malgré de fréquents déferlements de violence ("Scythe Of Scarecrow", "Stand The Tempest"), quelques interludes permettent à l’auditeur de marquer une pause ("Onward To The Finger Of God", entre les deux titres précités).

Au final, un album bien agencé, intense et massif, qui pourtant ne lasse pas, et reste tout à fait digeste. Preuve en est, ce superbe "Chambre Noire", morceau instrumental au piano, qui conclue cet album sur une note apaisante. Le calme après la tempête…

Redoutable !


Rédigé par : Sentenced | 15,5/20 | Nb de lectures : 14163