FRAGMENT. - Temporary Enlightenment (OPN) - 11/07/2013 @ 09h04
FRAGMENT. (le point fait partie intégrante du nom) est un one man band du musicien lyonnais Thierry Arnal. Après une chiées d’EP et/ou de splits sur divers labels, voilà que déboule « Temporary Enlightenment », un LP long de 70 minutes d’un drône/doom/ambient/postrock. Je ne vais pas dire que ce disque a eu sur moi le même effet que les albums de Striborg sur Prince de Lu mais pas loin. L’impression d’entendre un seul et même riff pendant 72 minutes, une seule et même tonalité pendant 72 minutes. Une seule et même séquence pendant 72 minutes. Un seul et même rythme pendant 72 minutes. Alors au début ça passe, sur un ou deux morceaux. Vers la moitié de l’album ça ennuie… puis en fin de parcours ça devient vraiment agaçant. Très agaçant.

On pense un peu à Jesu de Justin Broadrick, l’intransigeance sonore en moins car ici, sur cet album le son est très froid, clinique et l’ensemble assez mal produit. Quelque part entre les sonorités nécro d’une démo black metal et l’autisme froid des sons de drone expérimental. Mais on ne va pas tout jeter dans un grand élan de haine gratuite, « Temporary Enlightenment » propose quelques belles atmosphères et des passages réussis lorsque les guitares se font plus lourdes et les notes moins traînantes. Mais l’ensemble trop monolithique s’avère très rapidement hermétique et j’avoue que l’effort pour tenter de percer cette carapace est trop difficile à fournir et qu’il n’y a pas grand-chose à s’accrocher. Les passages vocaux sont moyens eux aussi, la voix n’est pas assez expressive et très monotone elle aussi. L’impression qui se dégage de « Temporary Enlightenment » est un gris uniforme sans nuances, sans variations, du gris morne et maussade qui correspond bien à la tonalité musicale lancinante.

Maintenant si on fait l’effort d’écouter le disque en entier, on en ressort avec d’étranges sensations d’abattement et de légère déprime. L’auditeur devient gris et maussade lui aussi. Sur le long terme, si on supporte l’agacement et l’irrépressible envie de zapper le disque pour passer à autre chose. On peut y découvrir une certaine fascination, une exaltation de l’ennui, de la torpeur. Un disque vraiment étrange qui ne distille rien d’autre que de l’ennui mais au fond, c’est peut-être là la sensation recherchée, redonner le goût de l’ennui, dans une époque où tout va toujours plus vite, plus fort, plus loin.

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Rédigé par : Seb On Fire | Entre 0 et 20./ | Nb de lectures : 11616




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Commentaire
Hexenkind
Membre enregistré
Posté le: 11/07/2013 à 12h02 - (108187)
Concernant les voix, je les trouve plus que monotone, mais plus dans le faux, le timbre est linéaire comme tu le souligne, mais l’absence de prise de risque, démontre cette faiblesse vocale.

Concernant la musique, ayant écouter un peu, cela passe sans être transcendant.
La batterie ( BAR? ) est bien trop hors contexte, comme si mixé différemment du reste!

Dommage, j'aime bien le style



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