J'aurais parié une testicule que le groupe auquel j'allais avoir à faire venait tout droit des contrées nordiques ; un château en ruines en guise de couverture, une police d’écriture quasi-illisible utilisée pour le nom du groupe, un paysage forestier à la pochette au dos et pour finir « FOSCOR performs exclusively Dark Black Metal », bref tout est là pour nous rappeller les douces et longues nuits d’hiver scandinaves. Et pourtant FOSCOR est un groupe catalan ; les criquets, la chaleur étouffante estivale, le Camp Nou, l’ETA, tout ça.
Y’a de quoi faire quand même en Catalogne (notez bien que je ne parle pas d’Espagne hein, ma boîte mail est déjà bien remplie et n’a pas l’intention d’accueillir de menaces de mort de la part du groupe) : supporter la plus belle équipe européenne du moment dans un des stades les plus survoltés d’Europe, visiter la somptueuse Sagrada Familia, draguer de magnifiques petites brunes espa.. euh catalanes, aller à la plage par 40° à l’ombre en plein de mois de février ; non vraiment, y’a de quoi faire chez les ibériques. Mais non, il a fallu que FOSCOR décide de jouer du black metal et que je reçoive le promo de leur premier CD, après avoir participé à un split CD avec Xeriòn, split CD de bonne facture selon certains de mes contemporains… Bon, puisqu’il doit être question de musique, allons-y : c’est plat, la voix est quelconque, les samples utilisés ont été entendus et maintes fois répétés, les riffs sont mauvais, l’écoute est insupportable. Subsiste une exception, une seule, le morceau « Inferus (Dungeons ans Caves) » qui suit l’intro de l’album et qui laissait présager quelque chose de « pas trop mal », au pire « tout juste moyen », mais la débâcle est vraiment toute autre. Du black qui se veut païen mais qui n’arrive à rien, si ce n’est à nous donner l’envie d’écouter autre chose.
On ne peut décemment rien retenir de bon ici, FOSCOR fait partie de ces multiples groupes qui pullulent un peu partout à grande vitesse et dont le seul intérêt est de mettre en valeur, par sa médiocrité, des groupes bien plus consistants, originaux, etc. etc.
Rien à dire de plus, à oublier.


Rédigé par : Belial | 05/20 | Nb de lectures : 9377