FORGOTTEN SUNS – Snooze (Magic Rope Music) - 17/01/2005 @ 14h51
Dans le milieu progressif, les formations portugaises de talent ne se font pas de concurrence acharnée tout simplement parce qu’elles ne sont pas légion. Aussi, quand on en tient une, on ne la lâche pas. Il y a 4 ans le premier album des Lusitaniens, (The Fiction Edge 1 – Ascent), chez Galileo, avait été plutôt bien accueilli. Les voici de retour avec Snooze sans l’appui du label suisse mais d’un gabarit différent. Et pas seulement parce qu’il s’agit d’un double album. Chose dont il aurait pu se dispenser puisque ses 81’ (49 + 32) peuvent tenir sur un seul support ce qui en aurait fait diminuer sensiblement le prix. Là où le premier opus péchait malgré tout par son chant pas tout à fait au top et un style pas encore maîtrisé, le second révèle un groupe mature et ayant pris de l’assurance. Ce qui fait de Snooze un objet ambitieux et riche (parfois trop ?). Et Forgotten Suns se donne les moyens de vous tenir en haleine grâce à une exigence dont il ne se départit qu’en de rares occasions. Pour ce faire, les Portugais pratiquent un néo prog sombre comme celui proposé par les ténors de la scène britannique que sont Arena, I.Q ou Pallas. Celui qui finalement a le plus d’envergure et lui permet de glisser allègrement vers le métal progressif sans froisser nos susceptibilités. Pour autant, il n’est pas question de faire de F.Suns un membre permanent de la scène qu’occupent D.Theater ou Pain Of Salvation et ce même s’il partage un certain nombre de valeurs communes. Il s’agit davantage de néo prog musclé et puissant tendance hard à la manière d’un groupe comme Enchant. Cette nouvelle façon d’envisager l’avenir l’oblige à détenir un bagage technique à la hauteur et accordons-lui que de ce côté là, il n’y a pas tromperie sur la marchandise. Tous les musiciens, et le chanteur en premier lieu se révèlent d’excellents praticiens. Les solos et les duels guitares-claviers particulièrement soignés ne sont pas étrangers à l’impression de parfaite maîtrise et de cohérence qui émanent des entrailles de Snooze. Si vous êtes en phase avec des formations comme A.C.T, Alias Eye ou le Sylvan d’Encounters, n’hésitez pas une seconde, toutes ces influences se retrouvent pêle-mêle tout au long des 11 titres dont j’extrais pour vous Struggle et ses 13’, un des sommets de l’album et Dream Killer, « la » suite de 20’ qui, de rebondissements en plages plus apaisées, vaut son pesant d’émotions. Un conseil cependant, si vous voulez apprécier l’œuvre dans sa plénitude, gravez l’ensemble des 2 cd sur un seul, ainsi vous n’en perdrez pas une miette et en bon fainéant, vous n’aurez pas à changer de galette en cours d’écoute. Pour conclure, mesdames et messieurs, bonsoir ! Les décors sont de Roger Hart et les costumes de Donald Cardwell. Non, mais la pochette est de…de… Mathias Noren, bien sûr ! Depuis le temps que je vous serine les esgourdes avec le talent incommensurable du personnage, ça va bien finir par rentrer. Allez, seule petite pique; le livret est très pauvre, 2 pages et pas de textes, hormis les remerciements d’usage. Vu le prix de l’objet, c’est un peu fort de café.


Rédigé par : Karadok | 17/20 | Nb de lectures : 9759




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