"Wasting Light" est le septième album des FOO FIGHTERS. Ce dernier est sorti au mois d'avril et je voulais absolument faire la chronique de cet album car les FF ont toujours été un groupe que j'ai aimé. J'entends d'ici les commentaires négatif sur la bande à Mister Grohl... mais FF reste un bon groupe qui en a influencé plus d'un... et pas que chez les mous du gland. Même s'ils ne sont certainement pas aussi bons que ce que la presse Hype peut dire et pas non plus aussi mauvais que les webzines "Hardcore" racontent, les Foo Fighters font leur bout de chemin avec classe et quelques morceaux de leur discographie mériteront d'être gravés sur les tables de la loi du binaire. Pour moi, les Foo Fighters ont un problème fondamental : ils ne tiennent jamais la distance sur tout un album. Ils sont capables d'écrire de véritables tubes en puissance mais en général pas plus de trois ou quatre par albums. C'est un peu le stéréotype des groupes à "succès" : assurer le steak avec un gros hit et tenir la baraque au mieux sur les titres restant.
Attention, il y a plusieurs albums qui tiennent vraiment la route chez les FF, mais j'avoue que j'ai toujours eu des difficultés à rester collé aux enceintes pendant toute la durée d'un de leurs albums... et c'est là que "Wasting light" est venu me secouer dans mes idées reçues, pour mon plus grand plaisir.
Car FF livre ici ce qui est certainement son album le plus homogène et le plus cohérent. D'emblée on constate que le son est un peu moins mastoc que d'habitude mais qu'il a gagné en fluidité et en clarté. Butch Vig a réussi à respecter la force de frappe « rock » du groupe tout en lui offrant une douceur Pop vraiment agréable (il réussit donc ce qu'il avait un peu loupé sur "Nevermind" quand le côté punk de NIRVANA se faisait parfois gommer au profit d'un certain miel sonore).
Je ne sais pas si le retour de Pat Smear (qui visiblement doit plutôt bien se tenir à table) a quelque chose à voir avec la fraîcheur musicale de cet album, mais les FF sortent à plusieurs moments des schémas dans lesquels ils s'étaient parfois enfermés ces dernières années. On entend même quelques gri-gri instrumentaux assez novateurs dans les riffs de guitares et dans la voix de Grohl ( "White Limo" en est plutôt un bon exemple). Le groupe semble donc bien s'amuser et a donc retrouvé une inspiration salvatrice.
Comme dans tout bon album des FF, le premier titre "Bridge Burning" te rentre dans la tête en deux écoutes et se place direct dans les très bonnes compostions du groupe... et là où tout change, c'est que TOUS les autres morceaux qu'on écoute ensuite ne laissent pas cet effet "Ah ben merde, c'est pas aussi bon que sur le premier morceau".
Aucun titre n'est ennuyeux et en allant chercher judicieusement dans des directions différentes tout en conservant une bonne assise sur un socle bien solide, les FF gagnent la partie haut la main.
On n'entend pas les "facilités" de compositions dans lesquelles Grohl tombent parfois et les mélodies sont, tout en restant très accrocheuses, un peu moins « simplistes » que d'habitude. On retrouve pourtant la patte caractéristique du groupe ("These days" aurait très bien pu être sur le mi-figue mi-raisin "In your honor") et les fans du combo ne seront assurément pas dépaysés.
Le groupe s'amuse sur plusieurs chansons à faire monter la sauce crescendo et ils arrivent parfaitement à gérer les explosions, comme sur le très bon dernier morceau « Walk ».
La voix de Dave Grohl gagne de plus en plus en profondeur et en justesse, le titre « I should have know » démontre d'une maîtrise de plus en plus assurée dans les variations et les nuances. Taylor Hawkins est toujours aussi impérial derrière ses fûts et accompagne avec une simplicité incroyablement groovy tous les rebondissements du groupe.
Les Foo Fighters réussissent donc un album percutant, frais et efficace qui garde une véritable pêche de bout en bout, tout en ne négligeant pas la sensibilité qui fait aussi tout le charme du groupe. N'avons-nous pas entre les mains le meilleur album du combo depuis "The color and the shape" ? Il est peut-être même au-dessus tant il est agréable à écouter. Thanks Monsieur Grohl.


Rédigé par : Pamalach | 15/20 | Nb de lectures : 14060