FLYING DONUTS - Until The Morning Comes (Kicking) - 01/03/2010 @ 08h09
Voilà maintenant près de 14 ans que les Flying Donuts ont commencé à faire parler la poudre pour tenter de dynamiter le rock français. Acteur majeur de la scène alternative indépendante, les Donuts volants sont un groupe singulier et ce, pour de multiples raisons.

Tout d’abord, les prestations scéniques du groupe ont toujours été spectaculaires, sans fard ni faux semblants. Les Donuts sont un Power trio qui groove et qui cogne, tous ceux qui les ont déjà vus en live pourront l’attester. Ils ont toujours beaucoup tourné à travers la France et l’Europe, et on peut avancer sans crainte que les diverses rencontres avec le public ont façonné ce son compact et direct qui sied tant au groupe.
Autre point particulier chez les F.D, c’est leurs visuels d’albums. Malgré des réussites plus manifestes que d’autres, le groupe a toujours eu du goût et se paye même le luxe de diversifier les styles pour arriver à des représentations variées. En ce sens, on attend autant les morceaux que la pochette des albums. Hélas ici, je reste sur ma faim et bien que cela ne soit pas une vilaine pochette, elle est loin de « Renewed Attack », « Back Off » ou alors « This machine makes loud records ». J’attendais un poil plus d’originalité de la part des garçons.
Dernier point particulier chez les pâtisseries qui lévitent, la musique.
Car le groupe est un fidèle apôtre du punk rock… enfin de la power pop... du pop punk… ah non du rock n’loud en fait.

Si tous les groupes qui aiment se jouer des étiquettes avaient des ailes, alors Flying Donuts serait chef d’escadrille. Et le mieux, c’est que le groupe est cohérent dans ses appellations tant le style qu’il pratique semble être à la croisée de plusieurs chemins. Des fondations punks, des briques pop, du ciment métallique et du crépi psychédélique. Du coup, ce « Until the morning comes » reste plaisant de bout en bout grâce à sa diversité bien dosée. Le problème c’est que le tout perd en urgence et en bourrinerie, deux facteurs capitaux de la musique qui ne se lave que tous les trimestres.
Certains appelleront cela l’évolution et la maturité quand d’autres sonneront la sinistre alarme du commercial qui pointe le bout de son nez. En ce qui me concerne, je parlerai de renouvellement bien dosé puisque le groupe ne perd pas sa saveur même lorsqu’il lorgne vers les jupons du psychédélisme. Les amateurs de punk à fond les gamelles sans relief n’ont plus qu’à aller chercher ailleurs si les crêtes sont plus vertes.

Le groupe continue donc son petit bonhomme de chemin et nous livre à travers ces treize titres de bons moments de musique énergique garantis label rouge « José Records » (j’adore ce nom). Les très bons titres se succèdent comme « Dynamite », « Fell all right » quand d’autres font monter la sauce comme « Cannot resist » ou « Liar ».
On regrettera quelques moments où le groupe se la joue un peu trop mélodie californienne ou quand les lyrics se font un peu trop « direct » comme dans « Liar » par exemple. Les moments métalliques à la guitare permettent d’étoffer le son et les mid tempos permettent de taper du pied, à l’ancienne bien sûr, c'est-à-dire avec des randgos bien pourraves (mais pas lacées). C’est certainement à cause de ce feeling metôl que les F.D séduisent des fans chez les chevelus.
A ce propos, impossible de passer sous silence que le groupe est toujours aussi étonnant de cohésion et de complémentarité. Les plans des uns et des autres s’entendent très bien, ce qui permet d’apprécier les breaks de batterie (ces derniers sont joués puissamment et cadrés au millimètre… la classe), les accords joués en saturations sont clairs et les fills de basse font du bien par où qu’ils passent. Je cherche par contre toujours une chanson aussi forte que « Back off ».

Malgré leurs influences affichées, j’ai toujours pensé que le groupe ressemblait à un croisement entre les Millencolin, les Burnings Heads et Motörhead . Mais ces ressentis ne rendent pas justice au groupe car cela les enferme dans un cadre qu’ils explosent pourtant avec aisance. Alors avant que le jour n’arrive camarade, viens roder dans l’univers racé des Flying Donuts comme le bon vieux « Prowler » que tu es. Tu y trouveras une bien jolie lumière.

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Rédigé par : pamalach | 14.5/20 | Nb de lectures : 11305




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