FLEO - Nocturnal Terror (Autoproduction) - 15/06/2010 @ 09h14
Aaaaaaah, les titres longs. Les titres d'une durée relativement conséquentes sont souvent synonymes d'un style musical précis. Il est vrai que dans le thrash ou le death (et je ne parle pas du doom), on se retrouve avec des morceaux étirés en conséquence. Parmi ces groupes on trouve des groupes à la palabre exacerbés, aux intros à ne plus finir, aux finaux interminables (rien à voir avec un match de foot tout pourri) ou bien à des solos où les guitaristes y perdent une phalange.
7 titres, 37 minutes dont une intro de 45 secondes soit une moyenne de 6 minutes 10 en moyenne. Je sens encore que décortiquer les morceaux va me prendre des plombes. En effet, l'appréhension des titres dont la durée équivaut à un tiers d'un CD de hardcore est un exercice plutôt particulier...

Alors, Fléo c'est quoi ? Fléo c'est un mix de thrash, de death et de hardcore... Quoi encore ? Oui, encore mais "Nocturnal Terror" est un EP (oui c'est même pas un CD complet pour cette durée) qui s'apprivoise, qui nécessite un brin de patience, l'oreille à l'affut et la mine attentive [pose de Gad Elmaleh quand il parle des auditeurs de jazz]. C'est également un artwork assez sombre dont la signification m'échappe quelque peu.

Parlons musique maintenant. Nos Nancéens ne sont pas du genre à se cantonner à un style comme le démontrent les morceaux. Rythmiques plutôt burnées, riffs acérés lorgnant vachement du côté de As We Fight et parfois Heaven Shall Burn, batterie précise et chant hardcore rauque au possible (des relents de Poun de Black Bomb A se font parfois sentir). Fléo sait largement jouer sur les grandes distances (la longueur des titres le démontre) mais musicalement, on sent également que la recherche dans l'agencement des structures est quelque chose de volontaire.
Chacun des titres attire l'auditeur par ses plans successifs. Prenez « What Would Chuck Norris Do » (mon Dieu, ce nom) : rythmique thrash et riffs death laissant la place à une atmosphère sombre en fin de morceau pour aboutir sur un sample où l'on entend pas grand-chose mis à part une voix robotique et du vent.

Je peux également citer « Heartsick » et son intro mélancolique au possible. Cette mélancolie qui ne faisait pas partie de l'opus jusqu'à présent (il s'agit du sixième morceau). On peut distinguer trois plans distincts dans cette compos : intro plutôt cool avec guitares saturées laissant la place à l'explosion de tristesse et qui s'achèvent sur trente secondes de calme.
A propos de samples, vous savez que trop de samples tue le sample, les gars ? Près de 9 minutes éparpillés sur l'opus, vous avez pas l'impression d'abuser ? ^^

Mis à part ce point de détail, « Nocturnal Terror » est un bon EP, témoin d'une scène française en très grande forme. A découvrir.

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Rédigé par : Vision Of Beuh | 6,5/10 | Nb de lectures : 11930




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