First Blood est l'une des nouvelles signatures du label Trustkill. Formé en 2002 sur les cendres de Sworn Vengeance et comptant en son sein deux membres de Terror (Carl Schwartz - basse et Doug Weber - Guitare), First Blood nous offre un metal hardcore moderne fortement inspiré par des groupes comme Hatebreed, Bloodlined Calligraphy ou bien Throwdown. Les influences sont claires, nous sommes dans le hardcore très lourd bourré de mosh parts, de parties lentes et de furie parfaitement maîtrisée bien loin du punk bordélique d'antan. Le hardcore moderne est définitivement metallique pour la plus grande joie de mes oreilles.

Après cette petite mise en bouche, parlons du CD en lui même. Il n'y a qu'un mot pour le décrire : Efficace. A l'instar de Scars Of Tomorrow, le groupe est taillé pour tout déchirer sur son passage et possède tout un arsenal : une production monstrueuse, des riffs acérés comme des lames de rasoir, une batterie triggée qui percute lors des passages en double, une voix bien rageuse, des parties lentes bien dansantes et des compos ultra efficaces.
La production est à tomber par terre : ultra massive et lourde, elle est le point fort de l'album. Elle ne fait que renforcer le caractère agressif du CD mettant bien en valeur la férocité des compositions. D'ailleurs, ces dernières sont pour le moins efficaces. Que ce soit le tonitruant "Next Time I See, You're Dead" ouvrant l'album ou le furieux "Suffocate", tous les titres sont aussi entêtants... Etonnant pour une musique aussi basique et peu originale. Oui, il faut bien le dire, First Blood n'invente rien et ne fait que reprendre les éléments déjà fournis par nombre de groupes avant eux.
Comme précédemment dit, les riffs sont ultra acérés, principalement sur la corde la plus grave désacordée comme il se doit. Bien que linéaires et répétitifs, on ne peut s'empêcher de taper du pied lors de l'écoute de "Killafornia" (notamment lors sur la fin de "Execution" et sur le riff central de "First Blood" qui me fait penser à "Facing What Consumes You" de Hatebreed). La force d'un album n'est-elle pas dans son efficacité plus que dans son originalité ?
L'album se termine par "Armageddon" court morceau instrumental de 1'13 qui reflète toutes les techniques de compositions du CD alternant parties lentes et rapidité sur fond de double.
Les vocaux sont assez graves et puissants. Les paroles tournent autour de notre monde actuel, des frustrations que connaît chaque individu et d'un peu de vaganisme.

"Killafornia" est chaudement recommandé à tous les amateurs de hardcore métallique. En tout cas, je ne donne pas chère de la peau des personnes présentes lors des pits en concert...


Rédigé par : Vision Of Beuh | 15/20 | Nb de lectures : 13280