« New Aeon Media soutient l’underground et vous apporte le meilleur de l’underground , soutenez les nouveaux talents ». Ce n’est pas moi qui le dit mais la maison de disque elle-même qui a fait de cet adage racoleur son cheval de bataille. Dans le cas de FINAL DAWN c’est une autre histoire qui nous amène à plusieurs possibilités :
1) NAM records et moi n’avons pas la même notion du mot «talent » ;
2) Le label signe vraiment tout ce qui se présente à sa porte ;
3) Les contrats sont attribués par un système de tombola qui donne sa chance à tout le monde ;
4) Les membres de FINAL DAWN travaillent pour Karmageddon Media.

Trêve de méchancetés, les finnois de FINAL DAWN traînent sur la longueur d’ « Under The Bleeding Sky » un death/thrash mélodique à la teutonne qui n’a même pas le mérite d’être particulièrement accrocheur. On navigue dans des sentiers qui ont été tellement empruntés qu’ils en sont devenus des autoroutes. Les compos et les riffs sont basiques, voire pire encore, prévisibles. Le genre d’album dont on a fait le tour au bout d’un titre. On pourrait presque composer les morceaux suivants sans se tromper de beaucoup ou se fouler un neurone.
L’inspiration est ici en vacances, l’efficacité est restée aux vestiaires, le feeling n’a pas pu se libérer à temps pour l’album. Si les zicos de FINAL DAWN interprètent leurs titres de façon irréprochable, la dégustation prolongée d’ « Under The Bleeding Sky » devient vite aussi rafraîchissante qu’une bière tiède éventée ou qu’un réfectoire de maison de retraite en pleine canicule. Dommage, le chanteur avait une bonne voix et quelques harmonies se dégageaient du lot.
Je suis sans doute trop dur avec ce cd mais le calendrier des sorties est suffisamment parasité comme ça sans que FINAL DAWN s’y mette.



Rédigé par : Tonton | 09/20 | Nb de lectures : 8340