- 5... 6... 7... Tu reviens à toi, Prince de Lu... 8... 9... Quand je dirai 10, tu te réveilleras et tu seras Bozkiller... 10! Voila, tu es éveillé et tu peux enfin kroniker cet album de Filmi Nigrandum Nipetitum.
- Filii Nigrantium Infernalium. Docteur, je ne vous en veux pas de vous tromper. Ce nom est aussi imbitable que le logo ou le titre de l'album. J'avais besoin de me transformer en Bozkiller pour pouvoir écrire cette kronik. C'est à cause de ce groupe portugais.
- Sont-ce des inconnus surgis du néant?
- Pour ma part oui. Mais le groupe existe depuis 1989. Jusqu'en 1991, il se nommait Bactherion. Mais, probablement à cause des agents désinfectants d'un liquide ménager, le groupe s'est rebaptisé Filii Nigrantium Infernalium. Séparés en 1996 pour se reformer en 2001, ces vieux de la vieille n'auront sorti qu'une démo et deux minis. La chasse est bien maigre pour les troubadours de l'extrême.
- Et leur premier album voit le jour en 2005, c'est cela ?
- Voila. Cette année même. Pourtant, la musique du groupe date bien de leur début. Si ce n'est la voix qui me rappelle furieusement mon cher ami de Baltak dont je reçois des colis piégés toutes les semaines, l'instrumentation est tout ce qu'il y a de plus thrash. Bon, quelques blasts sont perdus là-dedans mais l'esprit premier de ce combiño est de nous faire revivre la vivacité des années 80 et la jouvence du bain dans la scène thrash.
- Est-ce cela qui a motivé ton changement de personnalité sous hypnose ?
- Ben oui, ça fait bien longtemps que je n'écoute plus de trucs de tap.. de ce style. Mais là j'avoue que certains riffs sont thrashy à souhait et fortement plaisants. Docteur, vous pensez que mon identité sexuelle devient aussi équivoque que celle de Bozou?
- Non, Prince de Lu, tu restes un fier mâle adepte du black métôôôl. Poursuivons cette kronik.
- Hé bien les compos tournent sur quelques riffs, assez bien trouvés, même si je manque de référence ces derniers temps dans le domaine. Le tout sonne très mélodique, malgré de brefs passages du côté obscur de la Force. Niveau agressivité, cela reste enjoué et sautillant hormis le lent et moins convaincant "Bordel no Éden". Si la musique diffère, l'esprit de l'entité me rappelle l'élan passéiste de Bewitched. Ce type de black/thrash s'écoute plus agréablement, même pour moi.
- Cette dernière référence me paraît cavalière.
- Oui, ben, votre hypnose ne m'intègre pas en tête la disco de Bozou non plus, charlatan.
- Hum... Et tu parlais de la production?
- Non, mais je vais y venir. Le son est très propre et la mise en place est vraiment impeccable, jusque dans les nombreux soli qui jalonnent cet album. Ne vous référez absolument pas à l'hideuse qualité du morceau en téléchargement, le son de l'album est très net. Au passage, vous pouvez vous écouter un morceau représentatif qui comprend un passage en français (suivi d'un autre qui me rappelle furieusement le final du "Within the Wind" de Death). Même si le style pratiqué n'est pas du tout ma tasse de thé, j'avoue que le résultat est bon et mérite qu'on y jette une oreille, à condition pour un amateur du genre de supporter la voix hurlée. J'ajoute que la caution BM du groupe porte aussi sur les textes et le visuel. Joli bouquetin sur la pochette, non?
- Adorable. Bon, je résume. Ton honneur t'empêche de conseiller cet album mais tu en reconnais les mérites. C'est du bon vieux old school des familles que les amateurs pourront découvrir qui est très très thrash pour du black/thrash. Hé bien, ça me paraît clair. Tu vas pouvoir régler la consultation.
- Ah, mais j'entends que mon épouse m'appelle. Je file. Au revoir, docteur!
- Hé! La personnalité de ce radin de Bozkiller a pris le dessus et il a filé sans payer. Damned!

Toute ressemblance avec Bozkiller est purement fortuite, surtout cette histoire d'avarice. Pour le prouver, Bozkiller n'hésitera pas à payer un pot à Prince de Lu lors de leur prochaine rencontre.


Rédigé par : Prince de Lu | 14/20 | Nb de lectures : 12768