FIGURE OF MERIT – Vatic (Code Breaker/Season Of Mist) - 19/01/2005 @ 11h24
Après un album auto-produit « TBA » et un album paru en 2001 chez Blue Worm Records intitulé « Shaping the Antistrain », Figure Of Merit vient de signer chez le prometteur label Code Breaker (Abandon, Zatokrev) pour la sortie de « Vatic ».
Estampillée mathcore, la musique proposée par le quatuor américain se mélange aussi allègrement avec une noise torturée du meilleur aloi et un hardcore neurosissien sur quelques passages. Soutenues par un son ni trop gros ni trop faible, avec des guitares finalement assez peu saturées et une basse qui elle l'est, les compositions du groupe sont fouillées et très travaillées. Malgré leur apparente simplicité, plusieurs écoutes seront nécessaires pour assimiler les structures. La quasi absence de mélodies facilement mémorisables participe activement de la difficulté de compréhension des morceaux, et la linéarité (dans le bon sens) du chant hurlé et parfois traité par un filtre n’aide pas non plus. A l’instar de Meshuggah par exemple, les riffs sont sans cesse changeants, de pas grand chose certes mais ça décale à chaque fois le tout. Heureusement il y a toujours une cymbale pour nous rappeler le beat de la chanson. La tension et la haine sont omniprésentes sur « Vatic », une puissance sous-jacente qui rampe derrière des harmonisations dissonantes (superbe « Vatic ») ou une utilisation intelligente et prononcée des larsens (riff d’intro de « Aorta ») qui appellent un malaise constant. Ce travail sur les harmonies et la déstructuration sonore se retrouve aussi dans les parties de basse qui ne correspondent pas à la structure de l’accord joué en même temps, ce qui provoque là aussi quelque chose de bizarre, limite dérangeant à l’oreille pour les non initiés, assez proche d’un esprit free jazz au final. A la croisée des chemins entre Portobello Bones époque « Nu », Fugazi, Isis période « The Red Sea », Godflesh et Unsane, Figure Of Merit ne nous offre que de rares espaces où nous pouvons respirer : le titre «This will not save you anymore», limite enjoué et ternaire, et le dernier morceau, qui est le seul à comporter une mélodie accrocheuse et qui joue sur la lourdeur plutôt que sur la tension.
Les huit morceaux s’enchainent dans un esprit très proche qui fait de « Vatic » une œuvre lourde et étouffante, un bloc compact ne permettant que rarement à l’auditeur de respirer, qui sera perçu probablement trop linéaire aux oreilles de certains non habitués. Une œuvre dans laquelle il faut s’immerger, écouter encore et encore les morceaux jusqu’à se sentir accepté dans cet univers de haine, de douleur, mais aussi quelque part de poésie apocalyptique. Vraiment intéressant !


http://www.figureofmerit.com - 363 visite(s)

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Rédigé par : Ocean? | 15/20 | Nb de lectures : 9960




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Commentaire
Chris which fly over the clouds
Invité
Posté le: 19/01/2005 à 18h16 - (12857)
Sus au musique auquelle l'auditeur doit se plier pour essayer de l'aimer !

Celle de Vatic en fait partie. Malheureusement.

Ocean?
Invité
Posté le: 19/01/2005 à 20h30 - (12865)
J'ai pas bien compris ce que tu veux dire, en fait :s. Ca veux dire que tu n'as pas envie de faire d'efforts pour rentrer dans un disque ?

shadowtiny
Membre enregistré
Posté le: 19/01/2005 à 21h51 - (12870)
Eh beh, Il doit passer a cote de bien de bons groupes...



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