Les chroniques libres confèrent deux avantages. Le premier, le plus évident, permet de faire découvrir une bonne sortie récente qui mérite que l’on capte l’attention de ses comparses. Le second est que ce type de chronique se boucle en un temps record. Une heure à peine aura été nécessaire pour réaliser ce petit bout d’argumentaire que vous lisez à l’instant même : un album connu, des titres largement abordés et des idées déjà errantes dans la cervelle sont le recette idéale pour chroniquer rapidement.

Trève de bavardage, j’en viens maintenant à ce disque sorti chez On The Attack, petit label underground new yorkais. Parrallelement, il y a déjà 5 Fatality recensés sur Metal Archives et beaucoup traitent de death metal. Malheureusement, Cobra Commander, ce Fatality-là n’en est point. Le combo de New York nous pond ici un disque de metal hardcore burné, gonflé à la testoteronne, ruisselant de sueur et de bière. Bref, la grande classe et bienvenue dans le monde du metal hardcore tough guy !

Dès le titre introductif « Step Up », on sait immédiatement à quoi on a affaire : des riffs tranchants, des mosh parts à la pelle et une voix de type « pitbull ». Oui, le hardcore est une musique très prévisible quand elle est jouée par des refractaires à l’évolution. Ce « N.Y State Of Mind » est-il mauvais pour autant ? Pas du tout, bien au contraire…

Les deux titres disponibles sur leur Myspace « How We Roll » et « Know Your Enemies » donnent un panorama complet et précis de ce qui vous attend si vous posez une oreille sur ce disque. Au menu donc, des riffs rapides et incisifs, des accélarations furieuses, des mosh parts, des breaks, des passages lourds et une voix hurlée… Bref, on navigue en territoire connu mais l’efficacité est au rendez-vous. Toutes les compositions sont construites selon le même schéma décrit ci-dessus, certaines composantes étant juste plus ou moins présentes selon les titres. Si « Born To Destroy » est ultra rapide de A à Z, « Haymaker » quant à lui, est beaucoup plus lent. Le début m’a clairement fait penser à « Utopia Never Was » de Blood In/Blood Out (surtout lors du chœur) mais presque 50% de ce titre est composé de mosh part. De quoi faire rougir Shattered Realm.

Du point de vue technique, il n’y a pas grand-chose à dire. Les guitares suivent les lignes de basse à la lettre, rien ne déborde. J’ai trouvé le jeu de batterie un peu plus riche que la moyenne, les breaks et les variations de rythmes étant plus que fréquentes. Deux timbres se font sentir : un très pitbull (me rappelant un peu Settle The Score) et l’autre plus crié mais moins présent.

La production est nickel en tout point. Les amateurs de gros son succomberont à la massivité des guitares, clairement mises en avant sur le disque. La batterie est également très bien lotie : caisse claire puissante, grosse caisse à peine triggée et cymbales bien présentes afin d’appuyer le brutalité des compostions.

Au final, malgré une originalité effleurant les fonds marins, Fatality débarque de nulle part avec son premier disque, abouti, brutal et clairement dirigé envers la population coreuse. A découvrir.


Rédigé par : Vision Of Beuh | 14/20 | Nb de lectures : 9713