FATALIST – Loss (Autoproduction) - 10/01/2008 @ 09h13
Ce qui est bien (ou mal, c’est selon…) avec le métal-de-la-mort, c’est que ce style est archi-nul au jeu de la langue au chat. Si le logo en noir et blanc stéréotypé et ce patronyme on-ne-peut-plus cliché (m’enfin, y en a bien qui s’appelle Cannibal Corpse alors camembert !) ne vous pas encore mis la puce à l’oreille, la mélasse qui dégoulinera au bout de deux secondes et demie de vos cages à miel dès le retentissement du premier accord baveux de « Death Will Remain » ne laissera, elle, plus aucune place au doute. Tout Ricain que soit ce nouveau combo au CV pas dégeu (Exhumed, Uphill Battle pour le chanteur/guitariste Wes Caley), telle la Dolorean du Doc de ‘Retour Vers Le Futur’, ‘Loss’ vous transportera non seulement à une autre époque mais aussi sur un autre continent. Direction ? Stockholm. Date ? 1991.

Les fameux Sunlight studios, la prod’ de bûcheron de Monsieur Skogsberg, Tomas de son prénom, les premiers Entombed, Dismember et autres Grave etc. Voilà en vrac à quoi FATALIST fait ici référence. Sauf que plutôt que de faire comme, mettons, un AXIS POWERS par exemple ou un FLESHCRAWL en se contenant de régurgiter sans réfléchir ce que faisaient (en mieux) ces aînés, ‘Loss’ a l’intelligence de ne pas tomber dans la copie pure et simple.

Déjà, pas trop handicapé (heureusement) par l’utilisation d'un kit de batterie électronique, le groupe joue trop bien. Je m’explique : ce qui donne la saveur à tous ces petits Carnage et autres petits God Macabre était ce petit côté keupon, genre je mets un coup sur deux à côté, qui rajoutait à l’aspect primitif et donc brutal de l’ensemble. Une leçon apprise directement des maîtres Autopsy… Or à ce niveau-là, FATALIST reste au final pas ‘assez’ suédois et très américain. C’est-à-dire qu’on retrouve chez eux une rigueur de jeu qui transparaît même à travers le goudron de trois mètres d’épaisseur qui recouvre leurs six-cordes. Ce côté très carré transpire d’ailleurs encore plus lors des rares solos, comme sur « Homicidal Epitaph », sûrement le meilleur des sept titres. C’est là que FATALIST marque sa différence, ainsi qu’au niveau du chant, beuglé mais manquant de profondeur et de grain, d’ailleurs seul point offrant son flanc à la critique.

Car oui, malgré le côté très balisé de la chose, ‘Loss’ transcende son statut a priori réducteur de ‘produit fait maison’. Encore mieux : en tant que premier jet discographique d’un groupe vieux à peine d’un an avec à peine deux concerts sous la ceinture, il en affiche déjà plus dans le caleçon que nombre de groupes dits établis (ahem). Une fois que les fans de ‘Swedish old-school’ se seront donc à raison jetés sur ‘Loss’, les autres seraient bien avisés d’aller eux aussi apposer une oreille à ce premier mini CD.

A noter qu’en plus de proposer pas moins de six des sept titres en streaming sur son site myspace, FATALIST innove en proposant aux fans d’acheter en format mp3 ‘Loss’, pour 5 $, soit moins de 3 euros ! Jamais croisière en Scandinavie n’aura été proposée aussi peu chère…


Rédigé par : ZoZo | 07/10 | Nb de lectures : 10121




Auteur
Commentaire
Nekromantik
Membre enregistré
Posté le: 17/09/2010 à 21h42 - (87098)
aucun comm ici depuis le temps???
une bonne galette qui n'invente rien!(normal)
mais c'est vraiment du tout bon!
ZoZo tu n'as pas tilté que le logo et la cover sont un gros clin d'oeil au groupe nihilist???





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