La vie est facile pour nous sales chroniqueurs de l’enfer avec un groupe comme FASTKILL, ces sales Nippons n’avançant pas franchement masqués, c’est le moins qu’on puisse dire ! Et pour les triples cons à turbines qui n’auraient toujours rien compris, ils ont même fait un effort. D'abord avec ce qui est quand même la pochette de l’année en terme de mauvais goût (assumé ?) et ce titre ‘Bestial Thrashing Bulldozer’ qui a le chic de résumer toute la subtilité de leur musique. Pour dire, ils ont même ajouté dans le livret plus coloré qu’un sapin de Noël et remplis de dessins me rappelant toutes ces heures interminables passées à gribouiller des zombies sur mon pupitre en classe de 5ème des références très précises pour chaque titre, saluant par exemple RAZOR dans on intro « Kill Fast » ou en faisant ouvertement référence à ONSLAUGHT avec le titre, euh, « Merciless Onslaught » justement.

Bref, vous l’avez compris bandes poulpes décérébrés, FASTKILL se fait l’apologie d’un thrash old-school complètement désinhibé. Et malgré les spikes impressionnants de leur chanteur qui pourrait, je suis sûr, crever les pneus d’un 38 tonnes, pas de traces de black 80’s ni de mélodies inutiles. Non, je parle bien d’un thrash réduit à sa portion la plus basique et systématiquement, semble t’il, joués à quatre cent à l’heure.

Or le schtroumpf, en dehors du fait que ce recours à un tempo speedé 90% du temps a tendance à, déjà, uniformiser un album qui n’a déjà pas un gramme d’originalité pour redorer son blason, leur frontman est à l’aune de ce côté jeune lapinou sur le point de tremper son biscuit pour la première fois. Car si sa voix que l’on croirait presque gonflée à l’hélium est donc taillée sur mesure pour débiter comme le veut la tradition ses textes aussi vite que ses guitaristes dégainent des mosh-parts, elle risque aussi de taper sur le système à 90% d’entre vous au bout d’un quart d’heure.

Après, si vous survivez à ce chanteur sonnant comme un 33t de DESTRUCTION passé en 45 et si vous êtes déjà preneur de ce genre de confiserie kitsch ultra-sucrée typiquement japonaise (en terme d’attitude, on retrouve exactement le même côté jusqu’en-boutiste d’un SABBAT ou d’un METALUCIFER par exemple), le thrash de FASTKILL sera vôtre. Banzaï !!!!


Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 13/20 | Nb de lectures : 12473