FARM SCHOOL HOLOCAUST - No Human Involved (Noise Head/Underclass) - 18/03/2011 @ 08h39
FARM SCHOOL HOLOCAUST est l’exemple parfait du jeune groupe de surdoués qui ont appris la gratte à 4 ans, jouaient du Hendrix à 6 ans et retapait le solo de "Reign in Blood", en mieux, à 8 ans. Un groupe de petits génies de la gratte. Le premier tiers du premier morceau comporte à lui seul, plus de notes que l’intégralité du dernier Nasty. C’est même plus un déluge c’est une avalanche. Les avalanches c’est chouette quand on voit ça à la télé, c’est impressionnant et spectaculaire. Les avalanches de notes c’est pareil, c’est super impressionnant vu de l’extérieur mais une fois qu’on se la ramasse sur la tronche, on a qu’une envie, c’est de se casser. Parce qu’être coincé dans une avalanche c’est chiant. « No Human Involved » est chiant. Pourtant, sur papier, FARM SCHOOL HOLOCAUST possède pas mal d’arguments à faire valoir. Une base mathcore tartinée de grind, de hardcore à la Converge et quelques petites expés free-jazz histoire de la raconter. On pense bien sûr à Dillinger période « Calculating Infinity » et aux nouveaux savants fous de la gratte que sont les Psyopus, Take A Worm For A Walk Week et consorts. Musicalement, ça me rappelle un peu et en moins hardcore ce formidable groupe français, aujourd'hui porté disparus, qu'était Nostradamus0014.

Passé outre la démonstration de force que constituent les premiers titres, qui mêlent habilement toutes les influs du groupe et les riffs épileptiques, on comprend où le groupe veut en venir mais sans y parvenir. Je m’explique. Faire le foufous avec ses instruments c’est bien, mais savoir, à l’avance, où on va, c’est mieux. Or, pour le coup, j’ai l’impression que le groupe navigue à vue, dans le brouillard, en balançant 456 plans à la minute en espérant noyer le poisson du style « Envoyons toutes les notes, histoire d’assommer le mec qui va écouter ça. Ca arrivera de tous les côtés et il trouvera ça forcément bien.» Bien joué les smarties, mais ça ne prend pas. Pas cette fois. C’est trop fou-fou, ça part dans tous les sens sans jamais vraiment retomber sur ses cannes. On a du mal à récupérer une progression, quelque chose à quoi s’accrocher et du coup on se noie. Le problème vient principalement de la composition et pas du talent des musiciens qui lui, n’est absolument pas à remettre en cause. Le titre « A Gorgeous Rainbow… Smile… Destroy It » symbolise bien tout ça. On retrouve des vocaux hallucinés, des riffs typiquement mathcore, du blast, du pont et du changement de rythme en voilà mais sans ce putain de fil rouge ou ce début de groove auquel se raccrocher.

Les Espagnols, les mecs viennent de Valence, sont pourtant pleins de bonne volonté en tentant de sortir des stricts sentiers mathcore en allant tâter du deathcore sur certaines parties vocales ou quelques breakdowns bien sentis. Le groupe est plus efficace sur les morceaux courts comme « Cake and Zombie An A Saturday Night » ou « The Lion ». Sur des périodes plus courtes, ils parviennent mieux à canaliser leur énergie débordante pour accoucher de bons morceaux. Presque grindcore. L’autre point fort de ce skeud est la production. Claire mais forte et puissante sans pour autant sonner trop synthétique ou artificielle. On profite bien de chaque instrument, la basse d’ailleurs est formidablement produite et mise en avant. Les grattes se taillent, bien sûr, la part du lion sans pour autant bouffer tout l’espace. Non, à ce niveau-là le groupe sait ce qu’il fait et où il va. On notera aussi un instrumental pas dégueulasse rappelant le « Week end Sex Change » de Dillinger encore et toujours. Voilà tout était là pour avoir du bon mais il manque quelque chose.
Maintenant, attention, la chro semble un peu dure mais ça reste un album correct et écoutable mais qui manque d'accroche et de fond. Mais les FARM SCHOOL HOLOCAUST sont encore jeunes et ont donc tout le temps de d'améliorer et de gommer les imperfections qui parsèment cet album.

Une petite impression de gâchis donc parce que les mecs sont talentueux mais pas assez concentrés sur le plus important : écrire et composer de vrais morceaux plutôt que d’assembler des plans, des blasts et des cris. On est d’accord: la branlette c’est bien mais ça ne remplacera jamais une vraie belle nuit d’amour. En musique c’est pareil. La branlette de manche c’est sympa mais ça ne remplacera jamais de vraies compos.

My Space Holocaust - 187 téléchargements


Rédigé par : Seb On Fire | 11/20 | Nb de lectures : 12444




Auteur
Commentaire
Kurton
IP:216.94.210.146
Invité
Posté le: 18/03/2011 à 18h34 - (92338)
Mes anciens voisins de locaux a Valencia.
J'ai jamais vu des mecs jouer comme ca.
Le batteur a 18 ans, c'est juste n'importe quoi.

Je vais m'ecouter ca donc...

jeune ravioli
IP:87.239.216.10
Invité
Posté le: 18/03/2011 à 19h08 - (92339)
Des notes partout, ça sait groover quand il faut, j'aime bien !

Ducon Naissance
IP:212.99.104.178
Invité
Posté le: 21/03/2011 à 13h22 - (92365)
Il y a des putains de riffs de dingue et un niveau impressionnant ! Il manque juste des titres et de la musicalité. C'est à dire l'essentiel, et peut être le plus dur.

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