Introduction pompeuse à la Bach symbolisée par le titre «Heavens to Murgatroyd» qui dure plus de 40 secondes mais qui paraît s’étendre sur plus de trois minutes. Ce quatrième album de ces Texans commence mal (Quid?). On rentre enfin dans le vif du sujet avec «Whiskley and Ritalin» au riff de gratte au son énorme (Joe Baresi est responsable de la production de ce LP) qui sonne entre Stoner et Noise, mais comme le groupe aime brouiller les pistes, on ne sait plus qui nous sommes (ni dans quel étagère). On passe tour à tour d’un Rock Progressif à un Rock-Indie presque Pop (aux refrains pompeux et qui valent à peine plus de deux balles) à un Emo des familles bien tendu du slip. Pour ceux qui aiment les changements d’humeurs et de tons à tout va, ces seize titres sont pour vous !

Tout le monde le sait, FAIR TO MIDLAND a été découvert par Serj Tankian de SYSTEM OF A DOWN (qui l’a signé sur son label Serjical Strike en 2006) et le combo ricain a même parfois été comparé directement (et à tort) à TOOL (Quid Bis?). Du coup, tous les projecteurs se sont braqués sur FAIR TO MIDLAND qui a réussi à faire parler de lui assez rapidement.

Ne vous détrompez pas, certains passages sont jouissifs (surtout les intros en fait), comme les trente premières secondes de « Musical Chairs» (avant que le titre ne se vautre dans un Rock Alternatif mielleux au son de gratte acoustique mal produit) ou encore «Amarillo Sleeps on my Pillow» qui est une pure tuerie aux accents proches de 16 HORSEPOWER. L’album est parfaitement exécuté, mais les arrangements aux petits oignons viennent gâcher une écoute simple et directe. Car comme beaucoup le devinent, trop d’arrangements tue les arrangements. Piano, banjo, guitares acoustiques (dont j’ai parlé plus haut), claviers, back-vocals, etc. tout y est. Certains pourraient penser que je ne sais pas apprécier la subtilité. Justement, ici rien n’est subtil, le mélange n’est pas toujours bien effectué.
Une question de goût, certainement.


Rédigé par : DeadStar | 10/20 | Nb de lectures : 12486