Quoi de plus idéal que ce joli crâne clouté pour illustrer ce premier album de FACEBREAKER. C’est vrai qu’à priori ces « casseurs de gueules » issus de l’underground suédois pourraient passer pour de parfaits inconnus mais quand vous apprendrez que c’est Robert Karlsson (EDGE OF SANITY, PAN-THY-MONIUM et j’en passe) qui vocifère de l’autre côté du micro, je parie que j’aurai capté l’attention des férus de death suédois.
Hé bien figurez-vous qu’après le split de E.O.S., le père Karlsson s’est empressé de monter ce nouveau groupe avec la farouche détermination d’opérer un retour aux sources du death scandinave. Après trois démos qui ont fait leur petit bout de chemin, dont la dernière qui a été ré-éditée sous la forme d’un 7’ep, les « fendeurs de trognes » nous assènent un méchant poing dans la face sous la forme de « Bloodred hell ».
Imaginez le genre de disque qu’ENTOMBED pourraient nous proposer, s’ils avaient continué dans le registre death métal qu’ils ont eux-même porté aux nues et vous aurez une idée assez précise de ce qui vous attend sur cet uppercut sonore agrémenté de touches thrashy. Même si FACEBREAKER boxe parmi les outsiders underground, il ne faudrait pas les ranger dans la catégorie des poids plumes. Le death old school de la bande à Karlsson est imparable et contient son quota de brûlots percutants au groove hérité des DISMEMBER, GRAVE et consort. Les deux guitaristes parfaitement inconnus réalisent une performance très honorable qui mérite d’être signalée bien que je déplore l’abandon du son gras et lourd des guitares (plus proche de la tronçonneuse, il est vrai) si caractéristique du genre. Il est vrai qu’il faut savoir vivre avec son temps et que la production de Jonas Kjellgren (oui, oui, le chanteur de CARNAL FORGE/CENTINEX, celui là même) vaut son pesant en coups de tronche mais cela enlève un certain charme auquel j’étais particulièrement attaché. J’y peux rien, je suis un grand sentimental en matière de musique…
Après, le dernier DISMEMBER et avant le nouveau VOMITORY, FACEBREAKER joue parfaitement la transition avec un « Bloodred hell » plutôt réussi. Pas révolutionnaire pour un rond, certes, mais une mise en bouche de qualité avant de se réécouter pour la dixième fois de la journée « Where ironcrosses grow » que vous devriez déjà tous avoir…



Rédigé par : Tonton | 13/20 | Nb de lectures : 7926