F.K.Ü. - Metal Moshing Mad (Razorback) - 03/04/2008 @ 00h50
Avant de rentrer dans le vif du sujet je vous prierais de vous pencher quelques instants sur les quelques questions qui précèdent cet article afin de vous mettre en condition pour les propos qui suivent.
Attention, c’est parti :
- Tu as connu l’époque où les magasins de disques ne vendaient que des vinyles et des cassettes ?
- Tu as vu « Le Retour du Jedi » lors de sa première sortie au cinéma ?
- KISS démaquillé ? Quel scoop !!!
- Tu as porté des « americana » ?
- Tu as utilisé le minitel en te disant que c’était vraiment un truc d’avenir ?
- Tu es allé ou tu as rêvé de te rendre au festival de Poperinge ?
- Metal Attack, Enfer magazine, c’étaient de chouettes canards ?
- L’espace Balard te rappelle des souvenirs d’anthologie ?
- Tu te souviens avec émotion de la puissance de ton Atari ST ?
- Kerry King jouait dans MEGADETH et faisait des solos pour les BEASTY BOYS.
- « Black metal » c’est juste un album de VENOM
- La cinquième c'était une bonne chaîne de télé.
Si tu as répondu par l’affirmative, ami lecteur, à la majeure partie de ces questions, c’est que tu as connu les années 80 (ou que tu voues à ces années un culte inavouable) et de ce fait, la chronique qui suit va probablement te ramener une vingtaine d’années en arrière. Car si les premiers enregistrements de F.K.Ü. datent de 1998, leur épopée remonte exactement à 1987 car c’est à cette date précise que le groupe voit le jour et qu’il hante les studios de répet du côté d’Uppsala, sympathique bourgade suédoise. Certes on ne peut pas réellement parler de groupe dans le cas de ces jeunes ados boutonneux qui passent le plus clair de leurs répétitions à picoler, bouffer des pizzas lorsqu’ils ne singent pas S.O.D. Oui, difficile maintenant de réaliser l’impact qu’un disque comme « Speak english or die » a pu avoir sur toute une génération de musiciens et de fans mais lorsque ce « petit » disque composé, écrit et enregistré en l’espace de trois jours avec les moyens du bord sort le 30 août 1985, il provoque rapidement un engouement spectaculaire et international.
C’est sans doute en se souvenant de cette époque, où ils se poilaient bien que les anciens de F.K.Ü. (Freddy Kruegers Ünderwear) décident de reprendre du service à la fin des années 90. Certains d’entre eux ont connu des carrières plus ou moins importantes dans le métal comme par exemple Larry Lethal (de son vrai nom Lawrence Mackrory, ex-DARKANE, ex-ANDROMEDA et dépanneur chez SCARVE), Teddy Möller (WUTHERING HEIGHTS) ou encore Peter Lans et Patrick Sporrong (tous deux ex-LOST SOULS). Et les revoilà dotés d’une expérience et d’une maturité qui va leur permettre de réveiller leur vieille passion ; celle du thrash metal plein de mosh qui ne se prend pas trop au sérieux. Le groupe enregistre donc et sort même deux albums « Metal Moshing Mad » en 1999 et « Sometimes they come back to… mosh » en 2005. Les deux albums sortent dans un anonymat presque total jusqu’à ce que Razorback ne se décide à rééditer le premier dont nous allons parler zici.
M’étant largement étalé lors d’une mise en condition nécessaire à la bonne perception de cette galette, je n’aurai pas besoin de me lancer dans des descriptifs interminables pour faire la lumière sur cette rondelle. Nous sommes en présence d’un authentique ersatz de S.O.D. à la différence que F.K.Ü. dispose d’un réel chanteur. Pour le reste, tout y est. Les titres taillés autour de riffs incisifs et simplistes bien thrashy, un son de basse que ne renierait pas le père Lilker, un amour des films d’horreur des années 80 qu’on se plaît à tourner en dérision, les reprises parodiques en « extended version » (ici c’est AGENT STEEL qui se fait épingler), le nom en acronyme de trois lettres et même le fameux sigle des NYHC devenu ici le UAHC (UA comme Uppsala). Toutefois l’humour développé ici est moins insolant qu’il ne l’était chez S.O.D. Il ne faut pas oublier que nos lascars sont Suédois et que l’humour se doit donc d’être politiquement correct.
Le résultat, bien que fortement repompé, est plutôt réussi et se laisse écouter avec grand plaisir. L’album dispose même d’une certaine fraîcheur ce qui n’est pas une mince affaire quelques 23 années plus tard et peut même s’avérer un très bon investissement si vous êtes sensible à ce type de thrash metal dépouillé, direct et un peu punk dans l’âme.
Comme c’est souvent le cas, chez les rééditions, Razorback a agrémenté cette ressortie d’un nouvel artwork mais surtout d’un bonus massif : Dix-huit des titres de la première démo de F.K.Ü. « Beware of the evil underwear ». Oui, seulement dix-huit car le groupe n’a visiblement pas jugé bon d’ajouter deux morceaux qui étaient en fait deux reprises « Fist banging mania » et « United forces » de vous-savez-qui. On termine quand même avec un CD de 40 titres pour quelques 66 minutes de thrash décapant. On va pas se priver, nan ?
adepte de bon vieux trash old school j'avoue que là je suis loin....tres loin d'etre emballé !
zozo Membre enregistré
Posté le: 03/04/2008 à 09h16 - (54970)
C'est énorme ce skeud: paroles hilarantes, riffs qui tuent (même si cela rappelle beaucoup qui-vous-savez) et titres qui s'enchaînent sans temps mort... Jetez vous sur le deuxième, c'est tout aussi bon!
Déhà Invité
Posté le: 03/04/2008 à 11h35 - (54975)
F.K.Ü. c'est énorme !
clark gaybeul IP:86.192.64.95 Invité
Posté le: 03/04/2008 à 14h31 - (54988)
Kerry King chez les Beastie Boys ça donnait (et ça donne toujours d'ailleurs)
RouxX IP:82.216.217.98 Invité
Posté le: 03/04/2008 à 16h25 - (54994)
Putain j'ai répondu "oui" à 100% du questionnaire !!!!!!!!
je suis bon pour l'acheter !! :-))
Cobra Commander Membre enregistré
Posté le: 08/04/2008 à 17h38 - (55227)
Plagiat éhonté de ma kro de THRONEUM!!!
Tonton, je t'aime p'us!
:D
Tonton Membre enregistré
Posté le: 08/04/2008 à 18h25 - (55232)
Plagiat plagiat c'est vite dit.
J'avais déjà fait ce type de chornique voilà une paire d'année et j'ai pas crier au scandale... Et pis d'abord tu as déposé des droits sur ta kro ?
Cobra Commander Membre enregistré
Posté le: 08/04/2008 à 19h17 - (55239)
Des droits? J'ai tous les droits moi!
Non mais!
Héhé!
Ceci dit, j'ai répondu "non" à tous le questionnaire (sauf pour la 5)
senior canardo IP:94.199.125.58 Invité
Posté le: 21/07/2010 à 15h46 - (85543)
ya un troisieme album qui est sortit au fait
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- Tu es allé ou tu as rêvé de te rendre au festival de Poperinge ?
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- L’espace Balard te rappelle des souvenirs d’anthologie ?
- Tu te souviens avec émotion de la puissance de ton Atari ST ?
- Kerry King jouait dans MEGADETH et faisait des solos pour les BEASTY BOYS.
- « Black metal » c’est juste un album de VENOM
- La cinquième c'était une bonne chaîne de télé.
Si tu as répondu par l’affirmative, ami lecteur, à la majeure partie de ces questions, c’est que tu as connu les années 80 (ou que tu voues à ces années un culte inavouable) et de ce fait, la chronique qui suit va probablement te ramener une vingtaine d’années en arrière. Car si les premiers enregistrements de F.K.Ü. datent de 1998, leur épopée remonte exactement à 1987 car c’est à cette date précise que le groupe voit le jour et qu’il hante les studios de répet du côté d’Uppsala, sympathique bourgade suédoise. Certes on ne peut pas réellement parler de groupe dans le cas de ces jeunes ados boutonneux qui passent le plus clair de leurs répétitions à picoler, bouffer des pizzas lorsqu’ils ne singent pas S.O.D. Oui, difficile maintenant de réaliser l’impact qu’un disque comme « Speak english or die » a pu avoir sur toute une génération de musiciens et de fans mais lorsque ce « petit » disque composé, écrit et enregistré en l’espace de trois jours avec les moyens du bord sort le 30 août 1985, il provoque rapidement un engouement spectaculaire et international.
C’est sans doute en se souvenant de cette époque, où ils se poilaient bien que les anciens de F.K.Ü. (Freddy Kruegers Ünderwear) décident de reprendre du service à la fin des années 90. Certains d’entre eux ont connu des carrières plus ou moins importantes dans le métal comme par exemple Larry Lethal (de son vrai nom Lawrence Mackrory, ex-DARKANE, ex-ANDROMEDA et dépanneur chez SCARVE), Teddy Möller (WUTHERING HEIGHTS) ou encore Peter Lans et Patrick Sporrong (tous deux ex-LOST SOULS). Et les revoilà dotés d’une expérience et d’une maturité qui va leur permettre de réveiller leur vieille passion ; celle du thrash metal plein de mosh qui ne se prend pas trop au sérieux. Le groupe enregistre donc et sort même deux albums « Metal Moshing Mad » en 1999 et « Sometimes they come back to… mosh » en 2005. Les deux albums sortent dans un anonymat presque total jusqu’à ce que Razorback ne se décide à rééditer le premier dont nous allons parler zici.
M’étant largement étalé lors d’une mise en condition nécessaire à la bonne perception de cette galette, je n’aurai pas besoin de me lancer dans des descriptifs interminables pour faire la lumière sur cette rondelle. Nous sommes en présence d’un authentique ersatz de S.O.D. à la différence que F.K.Ü. dispose d’un réel chanteur. Pour le reste, tout y est. Les titres taillés autour de riffs incisifs et simplistes bien thrashy, un son de basse que ne renierait pas le père Lilker, un amour des films d’horreur des années 80 qu’on se plaît à tourner en dérision, les reprises parodiques en « extended version » (ici c’est AGENT STEEL qui se fait épingler), le nom en acronyme de trois lettres et même le fameux sigle des NYHC devenu ici le UAHC (UA comme Uppsala). Toutefois l’humour développé ici est moins insolant qu’il ne l’était chez S.O.D. Il ne faut pas oublier que nos lascars sont Suédois et que l’humour se doit donc d’être politiquement correct.
Le résultat, bien que fortement repompé, est plutôt réussi et se laisse écouter avec grand plaisir. L’album dispose même d’une certaine fraîcheur ce qui n’est pas une mince affaire quelques 23 années plus tard et peut même s’avérer un très bon investissement si vous êtes sensible à ce type de thrash metal dépouillé, direct et un peu punk dans l’âme.
Comme c’est souvent le cas, chez les rééditions, Razorback a agrémenté cette ressortie d’un nouvel artwork mais surtout d’un bonus massif : Dix-huit des titres de la première démo de F.K.Ü. « Beware of the evil underwear ». Oui, seulement dix-huit car le groupe n’a visiblement pas jugé bon d’ajouter deux morceaux qui étaient en fait deux reprises « Fist banging mania » et « United forces » de vous-savez-qui. On termine quand même avec un CD de 40 titres pour quelques 66 minutes de thrash décapant. On va pas se priver, nan ?
Rédigé par : Tonton | Réédition/ | Nb de lectures : 11134