EYELESS - The Diary (Listenable/Pias) - 23/11/2009 @ 07h21
Oubliez vos idées reçues.
Abandonnez vos à-priori.
Lisez et surtout écoutez par vous-même. Car Eyeless mérite largement le détour, et même plus encore.
Eyeless ne s’est jamais contenté de ses acquis, et ne semble se complaire que dans une remise en question permanente. ‘The Game Of Fear’ se voulait résolument moderne et efficace, mais avec une connotation plutôt mélodique. Ce nouvel et troisième opus montre un groupe sur de son fait, qui sans se reposer sur ses acquis, perpétue son style et le fait évoluer tout en capitalisant sur son expérience.
Le gros point positif, selon moi, est qu’Eyeless a choisi de remettre en avant son côté agressif. Certes, ‘The Game of Fear’ comportait quelques morceaux énervés, mais ‘The Diary’ donne l’impression d’être réellement hargneux de bout en bout.
On ne parle pas ici de déferlante de blast-beats, mais d’un ressenti commun aux 12 titres de l’opus. Des tempos violents et rapides sont disséminés tout au long de ces 40 minutes, agrémentés de Mid-tempos groovy et rageurs. Fred a réorienté ses hurlements vers des contrées plus agressives, tout en conservant ses modulations de voix, en concentrant ses cris écorchés HardCore dans les sphères aigus, et n’utilise quasiment plus ses ‘semi-hurlements’ à moitiés chantés. Pas de chant clair, bien entendu, cela n’a jamais été le propos chez les montpelliérains.
Les riffs acérés et quelques peu thrashisant, associés à des rythmes soutenus, participent grandement à conserver cette hargne tout au long de l’album. On perçoit toujours sur certains breaks et rythmiques les influences HardCore, tandis que les inspirations issues de la scène MeloDeath suédoise sont toujours également perceptibles mais savamment diluées au travers de riffs dynamiques et de soli efficaces. ‘See you In Hell’, ‘Pleasure and Pain’ ou ‘Razor’s Crew’ illustrent parfaitement cette association réussie de rapidité et d’énergie.
N’imaginez pas pour autant à un retour à la brutalité HardCore de ‘Path To the Unknown’ : car sans pour autant renier son passé, Eyeless a évolué, et sa musique s’en ressent ; les atouts mélodieux et modernes restent présents, mais sont mieux agencés. ‘The Diary’ pourrait donc être le chainon manquant entre l’agressivité de ‘Path To the Unknown’, et l’aspect mélodique et moderne de ‘The Game of Fear’, tout en conservant un côté réellement accrocheur.
Car plus que tout, c’est l’efficacité redoutable de ‘The Diary’ qui porte ces 12 titres dans une autre dimension. Difficile à retranscrire par écrit, mais tellement évident à l’écoute de l’album, chaque titre est varié et différent, tout en conservant ce sens commun de l’efficacité et de l’agressivité. Se rapprochant du meilleur de certains cadors tels que THE HANTED, CATARACT, HATESPHERE ou CHIMAIRA, Eyeless a véritablement trouvé l’équilibre entre les mélodies, l’agressivité, l’énergie et le groove, en témoignent les très accrocheurs ‘Into The Darkness’, ‘No Way Out’ et ‘Stabbed’.
Que dire du son, monstrueux : enregistré au Trendkill Studio, ‘The Diary’ est allé se faire mixer chez Môssieur Suecof (CHIMAIRA, TRIVIUM, GOD FORBID, ...), puis a été enrobé d’un mastering effectué du côté du Hammer Sound Studio. Alors certes, la batterie sonne un peu synthétique ; mais le côté écrasant des compos est parallèlement bien mis en valeur. Cette prod’ surpuissante, à l’américaine, permet ici d’amplifier un peu plus l’aspect massif de l’album, donc autant en profiter pour faire trembler les enceintes.
Dois-je mentionner que Mark Hunter (beugleur de Chimaira) vient taper la chansonnette sur ‘See You in Hell’, excellent titre incisif et sombre ? L’apport d’un solo de Doc Coyle (God Forbid) sur ‘We Live’ contribue à porter encore un peu plus ‘The Diary’ vers le haut.
Indépendamment de toute considération géographique, il y a un moment où la réalité, implacable, ne peut qu’être constatée. En gommant les imperfections de ‘The Game of Fear’, en tirant ses compos vers des penchants plus agressifs mais tout en restant véritablement accrocheur, Eyeless prouve tout simplement une nouvelle fois qu’il existe des groupes français capables de rivaliser avec les blockbusters américains de « Metal/Core ».
Gros son, grosse efficacité, compos variées et accrocheuses, le tout sans tomber dans la facilité et les clichés. Que demander de plus ?
Ils n’ont rien à envier aux plus grands. Eyeless, ou la version française d’un LAMB OF GOD shooté aux amphétamines HxC, les solos en moins, la hargne en plus.
Moi aussi la chronique fait vraiment envie. De toute façon le groupe ma jamais déçu allez plus q'une semaine attendre
.... IP:80.125.165.181 Invité
Posté le: 23/11/2009 à 10h03 - (77925)
Moi aussi la chronique fait vraiment envie. De toute façon le groupe ma jamais déçu allez plus q'une semaine attendre
djabtrash Membre enregistré
Posté le: 23/11/2009 à 11h04 - (77926)
Impatient de l'avoir sur ma platine celui-là !
En revanche sur beaucoup de points j'ai pas trop le même ressenti que le chroniqueur sur ce que j'ai déjà pu entendre de l'album.
Cela dit je rejoins totalement le "cet album est TRES agressif".
Shanghai IP:65.49.14.12 Invité
Posté le: 23/11/2009 à 12h37 - (77928)
Le titre myspace c'est en gros du "The haunted" mais sans le côté percutant que peut avoir une chanson promo, çà bourrine bien mais trop fadasse pour moi.
xOLIVEx IP:93.12.224.228 Invité
Posté le: 23/11/2009 à 13h24 - (77929)
"Fred a réorienté ses hurlements vers des contrées plus agressives, tout en conservant ses modulations de voix, en concentrant ses cris écorchés HardCore dans les sphères aigus, et n’utilise quasiment plus ses ‘semi-hurlements’ à moitiés chantés. Pas de chant clair, bien entendu, cela n’a jamais été le propos chez les montpelliérains."
Quel explications...
En m temps tu ecoute les precedents il y avais quelques chant clair par ci par la (Avec un fort aspect VOD quand meme sur certain morceau plus que d autre)
Apres a ecouter pour voir sur la longuer mais l ecoute du titre myspace je trouve pas l aggressivite tant decrite..
Peut etre trop con de rester bloquer a When shadows...
vsgreg Membre enregistré
Posté le: 23/11/2009 à 13h56 - (77932)
@xOLIVEx : Vis à vis du chant, je pense que .:Ju:. s'en sort pas mal dans ses explications.
Fred n'a jamais chanté avec une voix claire.
Il a essayé de proposer un chant modulé sur quelques passages de "The Game of Fear" mais avec toujours beaucoup de coffre (dans le style de Rob Flynn pour citer un exemple) et dans un registre éloigné du chant clair typé mélodeath.
Sur "The diary" son chant est assez différent, je trouve qu'il a un grain de voix plus hargneux ... j'ai même eu du mal à m'y faire sur cet album.
Je comprends également ta remarque sur l'agressivité, ça ne se ressent pas trop sur un titre, mais plus sur l'ensemble de l'album. Les compos sont directes, faussement basiques (cad les riffs principaux sont "to the point")... et au final tu en prends plein la gueule.
Un disque pour la scène !
djabtrash Membre enregistré
Posté le: 23/11/2009 à 14h59 - (77933)
Bah si quand même xOlivex a raison il y a eu de la voix claire très VODienne par le passé, mais sur de très courts passages (genre 30s de chant clair par album maxi).
Sur "The game of fear" la grosse nouveauté (meêm si un peu présent sur certains titres de "PAth to the unknown") c'était ce fameux chant semi-hurlé/modulé très power/groove metal (qui fait penser à crowbar d'ailleurs).
vsgreg Membre enregistré
Posté le: 23/11/2009 à 16h13 - (77936)
@djabtrash : les rares voix claires c'est pas Ole qui les faisait plutôt ?
xOLIVEx IP:93.12.224.228 Invité
Posté le: 23/11/2009 à 16h48 - (77937)
@vsgreg
Non je pense vraiment que c est fred qui les fait
et sur Scene je sais que les guitariste font les back (meme par moment en voix claire)
Mais il me semble vraiment au timbres de la voix qu elle sont toutes faites par fred sur le cd(mais je peut me gourrer)
Et pour moi le chant de robb flynn est un chant claire apres c est sur loin du chant mielleux present tres souvent et dans un registre plus power metal mais chant clair quand meme ;)
Si j'y pense je viendrais poster ce que j ai penser de l album quand je l aurais ecouter entier
Voila :)
djabtrash Membre enregistré
Posté le: 23/11/2009 à 16h55 - (77938)
@xolivex : "je pense vraiment que c est fred qui les fait
et sur Scene je sais que les guitariste font les back (meme par moment en voix claire)
Mais il me semble vraiment au timbres de la voix qu elle sont toutes faites par fred sur le cd(mais je peut me gourrer)"
oui voilà c'est ça
Sinon pour Robb Flynn pour moi il fait : du chant clair ET du chant power/modulé (chant limite "crunchy") ET du chant crié standard.
hainemijure IP:82.230.28.249 Invité
Posté le: 23/11/2009 à 21h42 - (77948)
Bonne chronique.
Album enorme. On ne peut pas juger leur evolution sur le titre my space. C'est pour cette raison que je leur redemande de rajouter un autre titre pour que les gens se fassent une meilleur idée sur le contenu.
C'est un album vraiment accrocheur, violent, parfois groovy, varié, dynamique avec des passages rapides thrash moderne enchainés de breaks massifs qui surprennent au niveau puissance. Les compos sont très inspirées et efficaces. Le chanteur Fred ne cesse d'evoluer. Sa voix dégage une grosse energie, legèrement influencé Phil anselmo, surtout sur le titre Fuck You, avec une voix vraiment maitrisé, agressif. J'en ai encore des frissons. Il n'a rien à envier au chanteur de Chimaira, en feat sur l'album.
Le nouveau batteur nous montre son talent et sa rapidité sur les doubles grosses caisses. La rythique est un peu trop mise en avant, mais ca gène en aucun cas la dynamique: La massive production Suecof est en parfaite osmose avec leur style et compos.
Les Solos du guitariste Ole sont vraiment emotionnels et techniques.
Bref un album d'une grande puissance à classer avec les plus grands du genre: Pantera, Lamb Of God, Chimaira, Hatesphere, The Haunted...
Rare un groupe francais propage une telle puissance dans ce power thrash moderne.
Je ne m'en lasse pas. Un album qui met de bonne humeur et qui me rend impatient de les voir jouer ces nouvelles merveilles en live.
mazak Membre enregistré
Posté le: 24/11/2009 à 11h13 - (77958)
@hainemijure: 100% d'accord avec toi!
Agnarok Membre enregistré
Posté le: 24/11/2009 à 21h46 - (77976)
j'ai vraiment l'impression d'écouter l'album que Chimaira aurait du nous pondre cette année au lieu de leur bouse. Bref, du tout bon
Yann Membre enregistré
Posté le: 25/11/2009 à 11h05 - (77986)
Bonne découverte que cet album (merci à l'écoute intégrale en ce moment sur VS), vraiment très bon ! C'est pas parfait, ça manque peut-être d'originalité, ça sonne très ricain dans le style... ça manque peut-être aussi un peu de personnalité mais c'est super bien fait, ça cogne sévère... ça envoie bien et c'est ce qui compte, cd commandé.
djabtrash Membre enregistré
Posté le: 25/11/2009 à 14h51 - (78001)
@Yann : "merci à l'écoute intégrale en ce moment sur VS"
Je plussoie (ça et les écoutes intégrales de groupes Relapse sur les sites .info, bien mieux que les écoutes intégrales myspace avec qualité de son moyen et chargements relous/coupures).
Oli IP:93.0.165.107 Invité
Posté le: 03/12/2009 à 13h51 - (78399)
wai on a nos Lamb of God / Chimaira Français et après ?
vieillebranche Membre enregistré
Posté le: 25/12/2009 à 11h36 - (79079)
Ouais et ben cet album m'a très agréablement surpris! J'avais été bien déçu par "The game of fear" que je trouvais vraiment fadasse/pas inspiré, je suis jamais rentré dans cet album!
Par contre le Premier m'avait bien scotché et j'en retrouve des éléments ici! La hargne comme dit dans la chronique est palpable est fait plaisir à entendre!Le gros son est impressionnant ouais et le je de batterie apporte beaucoup je trouve!
@Oli: ouais ça fait pas mal Lamb of God/Chimaira c'est vrai, mais alors que j'ai tendance à me lasser de ces 2 là sur leurs derniers albums respectifs je trouve chez Eyeless plus de fraicheur et moins de redites!
C'est perso mais bon...
Ils ont en tous cas un gros potentiels et comme tout bon groupe qui veut marcher ils vont essayer de conquérir les States waouhh!!!
Laurent IP:83.5.11.65 Invité
Posté le: 06/01/2010 à 12h47 - (79369)
C'est quoi cette caisse claire merde? eyeless c'est typique du pauvre groupe de losers français métaleux de base.
vsgreg Membre enregistré
Posté le: 14/04/2011 à 10h12 - (93037)
Je me suis repasse le cd ce matin avant d'aller bosser > c'est la guerre !
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Eyeless ne s’est jamais contenté de ses acquis, et ne semble se complaire que dans une remise en question permanente. ‘The Game Of Fear’ se voulait résolument moderne et efficace, mais avec une connotation plutôt mélodique. Ce nouvel et troisième opus montre un groupe sur de son fait, qui sans se reposer sur ses acquis, perpétue son style et le fait évoluer tout en capitalisant sur son expérience.
Le gros point positif, selon moi, est qu’Eyeless a choisi de remettre en avant son côté agressif. Certes, ‘The Game of Fear’ comportait quelques morceaux énervés, mais ‘The Diary’ donne l’impression d’être réellement hargneux de bout en bout.
On ne parle pas ici de déferlante de blast-beats, mais d’un ressenti commun aux 12 titres de l’opus. Des tempos violents et rapides sont disséminés tout au long de ces 40 minutes, agrémentés de Mid-tempos groovy et rageurs. Fred a réorienté ses hurlements vers des contrées plus agressives, tout en conservant ses modulations de voix, en concentrant ses cris écorchés HardCore dans les sphères aigus, et n’utilise quasiment plus ses ‘semi-hurlements’ à moitiés chantés. Pas de chant clair, bien entendu, cela n’a jamais été le propos chez les montpelliérains.
Les riffs acérés et quelques peu thrashisant, associés à des rythmes soutenus, participent grandement à conserver cette hargne tout au long de l’album. On perçoit toujours sur certains breaks et rythmiques les influences HardCore, tandis que les inspirations issues de la scène MeloDeath suédoise sont toujours également perceptibles mais savamment diluées au travers de riffs dynamiques et de soli efficaces. ‘See you In Hell’, ‘Pleasure and Pain’ ou ‘Razor’s Crew’ illustrent parfaitement cette association réussie de rapidité et d’énergie.
N’imaginez pas pour autant à un retour à la brutalité HardCore de ‘Path To the Unknown’ : car sans pour autant renier son passé, Eyeless a évolué, et sa musique s’en ressent ; les atouts mélodieux et modernes restent présents, mais sont mieux agencés. ‘The Diary’ pourrait donc être le chainon manquant entre l’agressivité de ‘Path To the Unknown’, et l’aspect mélodique et moderne de ‘The Game of Fear’, tout en conservant un côté réellement accrocheur.
Car plus que tout, c’est l’efficacité redoutable de ‘The Diary’ qui porte ces 12 titres dans une autre dimension. Difficile à retranscrire par écrit, mais tellement évident à l’écoute de l’album, chaque titre est varié et différent, tout en conservant ce sens commun de l’efficacité et de l’agressivité. Se rapprochant du meilleur de certains cadors tels que THE HANTED, CATARACT, HATESPHERE ou CHIMAIRA, Eyeless a véritablement trouvé l’équilibre entre les mélodies, l’agressivité, l’énergie et le groove, en témoignent les très accrocheurs ‘Into The Darkness’, ‘No Way Out’ et ‘Stabbed’.
Que dire du son, monstrueux : enregistré au Trendkill Studio, ‘The Diary’ est allé se faire mixer chez Môssieur Suecof (CHIMAIRA, TRIVIUM, GOD FORBID, ...), puis a été enrobé d’un mastering effectué du côté du Hammer Sound Studio. Alors certes, la batterie sonne un peu synthétique ; mais le côté écrasant des compos est parallèlement bien mis en valeur. Cette prod’ surpuissante, à l’américaine, permet ici d’amplifier un peu plus l’aspect massif de l’album, donc autant en profiter pour faire trembler les enceintes.
Dois-je mentionner que Mark Hunter (beugleur de Chimaira) vient taper la chansonnette sur ‘See You in Hell’, excellent titre incisif et sombre ? L’apport d’un solo de Doc Coyle (God Forbid) sur ‘We Live’ contribue à porter encore un peu plus ‘The Diary’ vers le haut.
Indépendamment de toute considération géographique, il y a un moment où la réalité, implacable, ne peut qu’être constatée. En gommant les imperfections de ‘The Game of Fear’, en tirant ses compos vers des penchants plus agressifs mais tout en restant véritablement accrocheur, Eyeless prouve tout simplement une nouvelle fois qu’il existe des groupes français capables de rivaliser avec les blockbusters américains de « Metal/Core ».
Gros son, grosse efficacité, compos variées et accrocheuses, le tout sans tomber dans la facilité et les clichés. Que demander de plus ?
Ils n’ont rien à envier aux plus grands. Eyeless, ou la version française d’un LAMB OF GOD shooté aux amphétamines HxC, les solos en moins, la hargne en plus.
Rédigé par : ..::Ju::.. | 16/20 | Nb de lectures : 12949