Didiou, quels noms bizarres! Un intitulé de groupe à consonance latine et un nom d'album qui, en plus d'être dénué de sens, reste totalement obscur et assez énigmatique. Ajoutez à cela que les 5 gars qui composent le groupe sont issus d'un pays dont on entend presque jamais parlé : le Luxembourg.
Tout d'abord, et contrairement à mes habitudes, je vais parler de l'artwork sublime et du packaging au moins aussi magnifique. Une sublime pochette en carton rabattable, coulissante et d'une qualité exceptionnelle. On sent bien que les Luxembourgeois ne se moquent pas du monde et cela méritait quelque attention dans cette modeste prose.

Parlons musique maintenant. Que peut bien pratiquer un groupe s'appellant Exinferis, avec un nom d'album aussi peu évocateur et une pochette représentant une coupe remplie de sang ? Du metalcore, chers lecteurs, du metalcore. La surprise a été de taille lors de la découverte de l'album. En effet, lorsque l'on pense metalcore, on se laisse submerger par l'indifférence mais ce n'est pas sans compter sur nos Luxembourgeois qui distillent les influences.

Il est clair que le groupe se range dans la catégorie metalcore, notamment avec ses riffs mélodiques et ce son typique du genre. Mais différentes influences viennent s'accrocher à cette base. Notamment le death comme en atteste le début de « Heed The Devious », avec ce blast ravageur. On se laisse donc séduire par ces 6 titres (pour 29 minutes) tous plus riches les uns que les autres

Chaque titre dispose de ses arrangements, de ses structures et de son propre déroulement ce qui donne au final un disque d'une très grande qualité, aux morceaux riches et savamment construits. On notera en particulier le titre "Seven Days Six Kills" au chant entêtant, et qui s’inscrit justement dans cette dualité caractérisée grâce entre autres à un break sauvage, une rythmique en béton armé et un riff central excellent. Le virulent "Blackened By Daylight" montre toute la technicité du groupe et montre un habile mélange d’influences, tandis que "Sweet Venom" cloture ce MCD sur un aspect beaucoup plus mélodique et frappant, ce qui en fait une sortie avec les honneurs. On ne s’ennuit pas vraiment à l'écoute de ce « Hidjama »

Un mot sur la production. Enregistré en au Rape Of Harmonies Studios en Allemagne (qui a aussi vu nombre de groupes allemands dont Heaven Shall Burn ou Maroon), "Hidjama" jouit d'un son nickel et puissant. Grâce à cela, chaque instrument trouve sa place et aucun n'est mis en retrait. On arrive à distinguer chaque élément y compris la basse qui vrombit en arrière-plan. Le chant de Fabrice sait s’imposer également et est clairement mis en avant.

Au final, bien qu’Exinferis ne révolutionne rien, le groupe luxembourgeois arrive à accrocher l'oreille grâce à une musique technique et parfaitement interprétée... Alors ne tardez plus à découvrir Exinferis et leur dernier MCD qui vaut la peine que l'on jette une oreille dessus.


Rédigé par : Vision Of Beuh | 14/20 | Nb de lectures : 10652