Voilà avec Defunctus In Heresi le premier véritable album de ce groupe Luxembourgeois, formé en 1999 et oeuvrant dans une veine death / black qui fout les boules. Au programme : blasts à gogo, diatribes naisillardes et grunts death metal, ambiance glauque et morceaux à ralonge, voilà de quoi ravir mes pulsions destructrices. Voyons de quoi il en retourne…

L’album débute sur une intro de 2’40, posant une atmosphere sombre, jouant sur une petite mélodie répétitive sur fond de marche militaire, ca pourrait être vachement bien ! Mais raté, la sauce ne prend guère.

Et c’est à l’image de l’album tout entier : attendez avant de me taper, je m’explique. Non pas que ca joue mal (très loin de là), mais pour tout vous avouer, malgré plusieurs écoutes intensives, aucun riff, aucun titre n’aura réussi à me faire tripper, ou en tous les cas à accrocher sensiblement mon oreille (gauche).

La faute à quoi ? A plusieurs choses : le son des grattes, tout d’abord, est honnête mais manque cruellement de précision, ceci entrainant une grosse perte de patate dans l’ensemble (ne parlons pas de certains moments où elles sont carrément fausses). On ressent un certain cafouillage par moments, dommage.

Le vocaliste ensuite. Bien que surmotivé et hurlant a se décoller la plevre, sa voix lead a tendance à être un peu fatiguante sur la durée, et peut etre pas encore assez « aboutie » (j’entends par là ne donnant pas vraiment une identité propre à Ex Infernis). Quant à ses interventions claires sensiblement « out of tune » lui aussi (non ca veut pas dire qu’il est à découvert) passons rapidement dessus… Mais chose a remarquer et à féliciter : un gros travail a été réalisé dans les couples voix lead / grunts death, rien à dire, mais bon…

La musique en elle-même enfin : elle est un mélange habile d’influences à aller chercher du côté de la scène black / death (Cradle Of Filth en tête, époque Vempire), mais manque elle aussi, d’une identité précise. Ca joue, je le repète, vraiment très bien, mais je ne pourrais que difficilement les reconnaître entre 15 galettes dans la même veine.

Bilan : Malgré une envie de bien faire, un gros travail fourni, un packaging très chouette (j’ai reçu la version digipack), l’album ne décolle pas. On sent bien que le potentiel est clairement là, mais la consécration devra attendre encore quelques temps. Je garderai quand même un œil sur leurs prochaines réalisations, qui, s’ils arrivent à gommer les quelques imperfections qui leur reste, pourraient se révéler fort intéressantes.

P.S : je sais pas si ils ont été baignés par Xfiles, mais le morceau n° 9, ambiant, avec voix claires et nappes de synthés reprend note pour note le theme de la série. Boutade ?


Rédigé par : Commissaire Biale | 12/20 | Nb de lectures : 11618