EXTREMA - The Complete Discography (Scarlet/Season of Mist) - 27/06/2008 @ 09h12
Totalement (ou presque) inconnu en France, EXTREMA est star en son pays, l’Italie. A tel point que Scarlet, qui a récemment signé le groupe, vient de rééditer toute sa discographie ! Quelques mois seulement après la sortie du live « Raisin’ Hell With Friends » qui commémorait les vingt ans du groupe, voici donc leurs quatre albums studios accompagnés du EP « Proud, Powerfull'n'Alive » en bonus sur « Tension At The Seams », premier album sorti en 1993 et le plus fourni en morceaux supplémentaires puisqu’on y trouve, en plus de ce fameux EP live, deux titres extraits d’une cassette promo de 90.

Comme je l’ai déjà évoqué dans la chronique du live « Raisin’ Hell With Friends », EXTREMA a débuté sa carrière en pratiquant un power thrash très influencé par PANTERA et il ne faut donc pas s’attendre sur les deux premiers albums « Tension At The Seams (1993) » et « The Positive Pressure (1995) » à quelque chose de bien original. Si on sent une plus grande maturité sur le second, ces deux albums sont néanmoins similaires et j’irai même jusqu’à dire interchangeables. A réserver aux inconditionnels de power metal typé début 90’s avec leurs gros riffs, leurs tempos lents, leur solos à la Diamond Darell et leurs vocaux prometteurs mais trop calqués sur ceux d’Anselmo. L’originalité des Italiens se trouve dans le jeu de basse de Mattia Bigi, très porté sur le funk et donc le slapping. Cette particularité s’estompera dès le second album mais fait partie intégrante du son EXTREMA.

Niveau bonus, on trouve sur « Tension… » le EP live sorti la même année, au son étonnamment bon même si on n’entend pas le public. A noter une reprise correcte du « Too Drunk Too Fuck » des DEAD KENNEDYS, pas inoubliable mais toujours sympathique à entendre. Il faut à la décharge de Gianluca Perotti, le vocaliste d’EXTREMA, admettre que passer derrière Jello Biafra n’est pas évident. Pour « The Positive Pressure », ce sont quatre démos de 91 qui ont été ajoutées sur le CD dont on trouve les versions finales sur le premier album. L’artwork de ce dernier a légèrement été retravaillé et le logo du groupe, absent de la première édition, est maintenant bien visible au beau milieu de l’illustration.

Avec « Better Mad Than Dead » en 2001, EXTREMA s’éloigne légèrement de PANTERA et propose un métal toujours typé power mais plus personnel. Le chant de Perotti s’est notamment bien étoffé et il est surprenant en voix claire ! Une nouveauté également, qui n’en est finalement pas une si on prend en compte les clins d’œil à la fusion des premiers albums, le groupe signe le premier tube de l’album avec « Another Nite » qu’on pourrait prendre pour du FAITH NO MORE époque « King For A Day » : rythmique de plomb, couplet rappé, refrain accrocheur et très mélodique. Dès le titre suivant, on remet ça avec le fédérateur et très fusion « All Around », construit sur le même modèle. On relèvera quelques riffs évoquant RAGE AGAINST THE MACHINE pour compléter le tableau et on se retrouve avec un disque dynamique que sa prod et son mur de guitares maintiennent dans le métal même si à l’évidence les plus grosses influences des Italiens à cette époque étaient les groupes de fusion américains. Malheureusement, encore une fois ils arrivent quelques années après tout le monde, peut-être une des raisons qui l’ont empêché de passer la frontière en ce début de nouveau millénaire. La réédition maintenant disponible est celle qui a été le plus retouchée, avec un nouveau livret et un nouvel artwork, magnifiques, dans un style Travis Smith qui n’a plus rien à voir avec le visuel immonde d’origine. Trois bonus sont disponibles dont une version acoustique de « Another Nite » et un morceau au feeling hardcore, « Divin’ », certainement trop bourrin pour être inclus sur l’album à l’origine. « Better Mad Than Dead » est un album que j’aurai certainement détesté à l’époque de sa sortie mais qui maintenant, avec FAITH NO MORE disparu et RATM guère décidé à sortir un nouvel album visiblement, peut être le moyen de se replonger dans cette fusion burnée et mélodique issue du croisement de ces deux groupes avec les premières amours power metal du groupe.

Nous voici arrivés au dernier chapitre de ces rééditions, avec le dernier album en date « Set The World On Fire » sorti en 2005. Il marque les débuts du nouveau batteur Paolo Crimi en remplacement de Chris Dalla Pellegrina, présent depuis 1989. On revient musicalement à quelque chose de moins fusion et beaucoup plus métal, comme un mélange du power de « The Positive Pressure » et de la fusion metal de « Better Mad Than Dead » mais les mélodies sont toujours de la partie, comme en témoigne « Nature » et son entêtant refrain. EXTREMA semble enfin s’être trouvé avec cet album ; pour la première fois de son histoire, ses morceaux ne font penser à aucun groupe en particulier et on reconnaît sa patte. Sans que la recette ait changé en profondeur, il se dégage de l’album une réelle personnalité avec cette touche 90’s pas dégueu. Le groupe est tellement à l’aise qu’il se fend même d’un instrumental et de sa première ballade, acoustique s’il vous plaît ! C’est l’indémodable « Ace Of Spades » de MOTÖRHEAD qui clôturait le disque dans sa version d’origine, une version classique sans prise de risque mais peut-on se permettre de prendre des risques avec MOTÖRHEAD ? La réédition est agrémentée de trois bonus dont deux démos datant de 1989 qui montrent un groupe beaucoup plus thrash que ce qu’il deviendra quelques années plus tard. Au final, dix-sept titres quand même avec une moyenne de quinze sur les quatres disques, on ne peut pas dire que Scarlet se soit foutu de la gueule du monde !

C’est une belle initiative que le label a prise en décidant de ressortir tous ces albums, reste à savoir s’il existe un public français ou européen pour EXTREMA. Pour l’instant, je suis plus séduit par l’époque qu’ils évoquent à travers leurs compos, les 90’s et la découverte des groupes déjà cités dans la kro, que par leurs morceaux en tant que tels. A part quelques exceptions, on a un peu l’impression de tourner en rond sur les albums et les premiers, notamment, on assez mal vieilli. Reste « Better Mad Than Dead » et « Set The World On Fire », qui contiennent malgré tout assez de bons morceaux pour trouver de nouveaux fans, qui peut-être n’auraient pas connu cette époque ou voudraient s’y replonger.

http://www.extremateam.com - 249 visite(s)

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Rédigé par : Dungorpat | Rééditions/ | Nb de lectures : 10537




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Commentaire
yes
IP:86.205.16.79
Invité
Posté le: 01/07/2008 à 08h51 - (58918)
faut arretez de parlé de "pantera" comme la reference power thrash les premiers c'etait "Exhorder" il faut rendre a césar ce qui est a césar.Pantera ils ont justement été influencé par ce groupe.

outrecuistre
IP:90.55.21.211
Invité
Posté le: 01/07/2008 à 09h27 - (58919)
Vus en concert à milan en 2002 avec soufly (le jour de la victoire du bresil en cdm, donc max bien déchainé) et arch enemy avec angela en tailleur rose. Je me rappelle avoir bien apprécié le set!

tetragrammaton
Membre enregistré
Posté le: 05/07/2008 à 11h02 - (59136)
Exhorder Rulesssssssssss



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