BozKiller: Rhoo là là, que j’ai du mal avec EXODUS moi, surtout depuis que Steve n’est plus là. "Tempo… " avait fait du bien, remis les pendules à l’heure, "Showel…" m’avait gonflé, et ce "Exhibit A" en prend le même chemin.
Pourtant, ils ont gommé tout ce qui ne m’avait pas plu dans celui-ci, à savoir notamment la surenchère de rythmes effrénés, finalement casse couilles. Ici, les rythmes sont généralement plus posés (on va pas dire lents, mais c'est plus cool, posé quoi !), l’ensemble est très varié, et globalement plus simple. Le gros plus de l’album selon moi : Le chant, qui passe beaucoup mieux maintenant, et qui se fait varié (bien vu les passages "clairs" de "Children of a Worthless God"). Et la magnifique intro ("Call to Arms"), qui me transporte à chaque fois dans l’ambiance d’un autre album culte (le "Coma of Soul" de KREATOR)… mais ça s’arrête là pour moi.
Car pour le reste, c’est toujours pareil : reproduction des même riffs, linarité sur toute la ligne, impossible de me faire aux multiples subtilités de l’album. Pourtant je suis le premier à reconnaître qu’il y en a plein : Reprenons comme exemple l’excellent "Children of a Worthless God" (certainement le titre le plus intéressant de la galette, et vu son final, j’aimerais en savoir un peu plus sur le thème abordé, et notamment savoir de quel Dieu il s’agit, même si je pense que cela ne fait aucun doute). Gros riffs Exodien, plein de variations, surtout au niveau du solo, gros travail de batterie… C’est parfait sur le papier, mais décidemment ça ne fonctionne pas chez moi. Impossible de rentrer dans l’ambiance : (.
Serais-je devenu réfractaire à EXODUS ? Allez, je verrai bien avec le "Exhibit B"…

Note: 14/20


VsGreg: On ne peut décidément plus faire confiance à personne !
J’avais confié ce disque à Bozy en me disant que je pouvais me reposer sans crainte sur les épaules de ce vieux thrasheur devenu père de famille pour parler à juste titre et objectivité subjective du nouveau Exodus…
Peine perdue, j’ai bien fait d’intercepter cette chronique avant publication.
Le texte ci-dessous annule et remplace ce que vous avez pu lire jusque-là.


Si Exodus avait éveillé en moi quelques espoirs lors de la sortie du comeback album "Tempo Of The Damned" qui réunissait 3/5 du line-up de "Fabulous Disaster", j'avoue avoir fait partie de ceux qui ont jeté un oreille lointaine sur "Shovel Headed Kill Machine", me demandant si Gary Holt n'aurait pas mieux fait de changer le nom de son groupe suite aux départs de Steve "Zetro" Souza , de Rick Hunolt et Tom Hunting.

C'est donc sans enthousiasme et avec la crainte de subir une nouvelle désillusion que j'entamais les écoutes de "The Atrocity Exhibition". Et je me suis pris une baffe phénoménale dans la gueule dont je ne me remets toujours pas aujourd'hui ! C'est bien simple, Exodus signe ici son véritable retour avec leur meilleur album depuis "Fabulous Disaster".

Pourtant peu de choses ont évolué dans la musique d'Exodus, on retrouve toujours ces riffs courts, rapides et souples, cette batterie martelante donnant le tempo et cette frénésie à pousser des titres en longueur quelquefois au-delà du raisonnable.
Alors pourquoi cet "Exhibit A" est-il meilleur que leurs autres albums allez-vous me demander ?

C’est bien simple, les riffs de guitares reprennent le pouvoir en étant placé au centre de la musique d’Exodus et ce grâce à la production personnelle et adaptée d'Andy Sneap qui déploie un son puissant et entraînant se mariant parfaitement avec cette tonne de riffs catchy qui nous coulent dans les oreilles tout au long des 9 titres pour 60 minutes de thrash - ou de bonheur - que contient ce nouvel album.

Si vous aviez été déçu par la performance du nouveau chanteur Rob Dukes sur leur précédent album, vous serez certainement plus convaincu par son chant bien plus varié qui suit des lignes assez similaires à ce que faisait Zetro Souza par le passé. Preuve en est, il tente même de pousser un refrain en chant clair sur le très bon "Children of a Worthless God".

Inutile de tergiverser plus longtemps.
A l’heure où certains vous vendent l’émergence d’une nouvelle vague de groupes de thrash metal formés par des gamins tombés par hasard sur les vieux vinyles de leurs parents, où d’autres anciens thrasheurs de la Bay Aera vous jouent le coup du retour aux sources avec un album à rallonge composé d’un assemblage de parties qui ne tiennent pas bien ensemble et de chant clair poussif qui aurait fait vomir James Hetfield à 15 ans.
Oubliez toutes ces conneries et préférez l’original avec ce nouveau Exodus qui s’impose comme l’album de thrash de l’année, si ce n’est de la décennie (Et ouais, tant qu'à être enthousiaste, autant l'être jusqu'au bout !).

Note: 18/20


Rédigé par : BozKiller & VSGreg | / | Nb de lectures : 14461