Dans bien des cas, la pochette n'augure rien du contenu. Le ramage et le plumage sont deux éléments distincts. Et on ne va pas demander aux groupes d'être spécialistes en coloriage (certains feraient d'ailleurs bien de lâcher leur version piratée de Photoshop). Mais Excommunicated peut être jugé dès la pochette, je vous y autorise.
Comprenant dans ses rangs un ex-Suture (brutal death) qui partage la guitare et la basse avec un ancien collègue de Despondency (doom/death), ce trio américain originaire de Bâton-Rouge tend la localité pour se faire battre.
Skeleton Key se fait classer dans le black/death, appellation souvent polie pour étiqueter des groupes qui n'ont pas d'identité musicale très marquée. Certains font vraiment du black/death. Beaucoup mélangent un peu tout et n'importe quoi dans l'extrême et on les colle dans ce genre par défaut. A ce niveau, Excommunicated picore et use pas mal de poncifs, entre les samples et les riffs tombés dans le domaine public (un "Ave Maria", soupir). On a l'impression que les Ricains puisent leur inspiration par-ci par-là, de Cradle à des groupes récents en -core (dont vous m'excuserez d'avoir déjà purgé le nom de ma mémoire) en passant par le death mélo suédois ou le death ricain.
Le groupe étale comme de la confiture des riffs peu engageants. Il n'y a aucune dynamique ni aucune ferveur dans ces accords abattus comme à l'usine. Jouer une note en trémolo peut amuser deux minutes, mais juste deux minutes. Les riffs plus thrash ne sont pas meilleurs. Tadada tadada tadada di, p'tain le niveau de base. Surtout quand le filon a été épuisé depuis longtemps par tous les groupes les plus amateurs de la planète.
La production est correcte sans être intéressante. Le son de batterie très sec et les guitares qui manquent de présence livrent un ensemble sans réelle gnaque. Les vocaux death ou hurlés sont l'élément le plus varié, mais je ne suis pas forcément séduit par toutes les mises en place. Beaucoup de textes, qui donnent rapidement une sensation de trop-plein.
Ça ira ou vous n'avez pas compris que je n'ai pas aimé ? Vu la compilation obtenue, on peut penser que le budget le plus important a été alloué à la conception de la pochette. Misère. Encore du "black" ricain dans toute sa splendeur...
L'étiquete "black/death" ouvre la possibilité à l'existence des rejetons avez la technique très sommaire (car n'est pas une composante obligatoire en black) mais qui n'inspirent pas grand chose non plus car le libellé "death" autorise à bourriner à ne plus pouvoir comprendre grand chose. Bref, je me méfie beaucoup de cette appélation après quelques expériences malheureuses.
Zebrowsky Membre enregistré
Posté le: 29/03/2012 à 15h57 - (101352)
Après y'a du très bon Black/Death qui mérite son appellation : genre "Purity" de Hate Forest. Pfouu le parpaing de violence et de noirceur dans ta gueule. La première fois que je me le suis mis j'ai été traumatisé pendant une semaine!
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Comprenant dans ses rangs un ex-Suture (brutal death) qui partage la guitare et la basse avec un ancien collègue de Despondency (doom/death), ce trio américain originaire de Bâton-Rouge tend la localité pour se faire battre.
Skeleton Key se fait classer dans le black/death, appellation souvent polie pour étiqueter des groupes qui n'ont pas d'identité musicale très marquée. Certains font vraiment du black/death. Beaucoup mélangent un peu tout et n'importe quoi dans l'extrême et on les colle dans ce genre par défaut. A ce niveau, Excommunicated picore et use pas mal de poncifs, entre les samples et les riffs tombés dans le domaine public (un "Ave Maria", soupir). On a l'impression que les Ricains puisent leur inspiration par-ci par-là, de Cradle à des groupes récents en -core (dont vous m'excuserez d'avoir déjà purgé le nom de ma mémoire) en passant par le death mélo suédois ou le death ricain.
Le groupe étale comme de la confiture des riffs peu engageants. Il n'y a aucune dynamique ni aucune ferveur dans ces accords abattus comme à l'usine. Jouer une note en trémolo peut amuser deux minutes, mais juste deux minutes. Les riffs plus thrash ne sont pas meilleurs. Tadada tadada tadada di, p'tain le niveau de base. Surtout quand le filon a été épuisé depuis longtemps par tous les groupes les plus amateurs de la planète.
La production est correcte sans être intéressante. Le son de batterie très sec et les guitares qui manquent de présence livrent un ensemble sans réelle gnaque. Les vocaux death ou hurlés sont l'élément le plus varié, mais je ne suis pas forcément séduit par toutes les mises en place. Beaucoup de textes, qui donnent rapidement une sensation de trop-plein.
Ça ira ou vous n'avez pas compris que je n'ai pas aimé ? Vu la compilation obtenue, on peut penser que le budget le plus important a été alloué à la conception de la pochette. Misère. Encore du "black" ricain dans toute sa splendeur...
Rédigé par : Prince de Lu | 08/20 | Nb de lectures : 11770