Ewigkeit est le projet solo de J. Fogarty, alias M. Fog, qui nous offre en ces beaux jours ensoleillés « Land of Fog » sur Metal Age Productions, après avoir sorti 2 albums sur Neat Records. Son 3ème album déjà, et pourtant je n’avais jamais entendu parlé de ce one-man-band au nom aussi énigmatique qu’imprononçable pour le petit provincial que je suis (après recherche Ewigkeit signifie « Eternité »), le moment est venu de rattraper le temps perdu. M. Fog agit donc seul et s’occupe de tous les instruments, ce qui n’est pas une mince affaire, et après une écoute attentive de son oeuvre on ne peut être qu’admiratif devant le travail fourni. Le style de l’album est défini par Metal Age comme de l’ « epic pagan folk metal », rien que ça messieurs dames. A vrai dire je ne crois pas qu’on puisse définir la musique de M. Fog, en tout cas je n’oserai pas l’inclure dans une catégorie stricte et précise car elle est tellement variée et fouillée que ça relèverait presque de l’impossible. Tout est une question d’atmosphère, d’ambiance, de lyrisme, dans lesquels M.Fog nous invite à pénétrer grâcieusement. L’expédition au pays du brouillard peut maintenant commencer.
Le rythme des chansons changent fréquemment et toute la force de cet album réside dans ce concept, les passages tranquilles laissent place à des passages plus rapide et vice versa, on est toujours pris de revers. Ces changements sont en plus rejoints par des éléments nouveaux, comme quelques touches indus, qui agissent tels des refrains difficiles à oublier.L’album regorge de ces mélodies très bien orchestrées qui envoutent l’auditeur grâce à une utilisation du plus bel effet du synthé de notre musicien, qu’il n’hésite pas à placer au premier plan reléguant parfois les guitares au second rôle, malheureusement ces mélodies sont quelque peu bâclées par le manque cruel de puissance des riffs de guitare, tout comme de la voix de M.Fog, qu’elle soit claire ou caverneuse. Vous l’aurez compris, l’un des gros points faibles de cet album réside dans sa production, non pas que ce soit inaudible mais pour une musique aussi fouillée la production laisse clairement à désirer et ne permet pas d’exploiter toute l’intensité des chansons. On pourrait aussi reprocher à ce « Land of Fog » la légéreté de certains de ses passages (je pense notamment à « Interlude ») qui n’ont d’autre effet que de laisser l’auditeur sur sa faim. Heureusement la majorité des compositions n’est pas de ce niveau mais les quelques 40 minutes qui forment l’album ne nous permettent pas de nous immerger complétement dans le monde de notre hôte. Espérons que lors du prochain voyage ces quelques défauts seront corrigés.


Rédigé par : Belial | 14/20 | Nb de lectures : 7024